Ce que vous redoutez aujourd’hui, fleurira demain. Ce qui est figé dans la glace trouvera une chaleur pour laisser sortir ce qui doit.
Rien ne restera marbré dans le froid éternellement, rien ne restera bloqué.
Il y a dans chaque peur une promesse silencieuse de vie. C’est une graine enfouie dans la terre des incertitudes. Ce que vous redoutez aujourd’hui n’est pas là pour vous briser, mais pour vous transformer. Dans l’obscurité de l’inconnu, dans le froid hivernal, il y ce frisson qui traverse l’âme, comme si le monde s’ouvrait brusquement sur des chemins que vous ne savez pas encore emprunter. Et pourtant, c’est précisément dans ce moment de vertige que naît la possibilité d’un nouveau soi.
La peur n’est qu’un tuteur, une main ferme qui vous pousse à grandir, à chercher des forces que vous ignoriez encore posséder. Elle vous appelle à regarder en vous-même et à trouver, là où vous croyiez ne voir que fragilité, les racines d’un courage insoupçonné. Ce courage ne surgit pas en un instant ; il germe lentement, nourri par vos efforts, vos hésitations pour enfin fleurir aux yeux du monde. Combien de fois ai-je eu peur de prendre telle décision, de m’avouer que c’était la bonne chose à faire, feutrée dans une peur insupportable alors que mon âme savait déjà que le nouveau arrivait.
Le chemin est rarement linéaire. Vous trébucherez peut-être, vos mains tâcheront la terre en quête de stabilité. Mais chaque pas, aussi hésitant soit-il, est une victoire. Car dans cette marche imparfaite, vous êtes déjà en train de transformer vos peurs. L’inconnu qui vous paralysait hier devient aujourd’hui un terrain familier, et demain, il sera une fleur épanouie, symbole de votre ténacité.
Alors, n’ayez pas honte de vos craintes. Accueillez-les avec douceur, comme on accueille un printemps timide après l’hiver. Chaque peur que vous affrontez vous façonne, vous sculpte.
Vous pouvez sans aucun doute vous rapprocher de cette version de vous-même que vous ne voyez pas encore mais qui, déjà, commence à se dessiner dans l’horizon de vos rêves.
Souvenez-vous alors que ce que vous redoutez aujourd’hui n’est pas un mur, mais un passage qui se créera. Et quand vous le franchirez, il deviendra une histoire, une force, une fleur délicate mais résiliente que vous porterez en vous. Fleurira alors ce courage, non comme une armure, mais comme un jardin intérieur qui vous rappellera toujours combien vous êtes capable de transformer l’ombre en lumière.
Lorsque le poids des craintes semblera trop lourd, il existe un refuge, un espace intime où chaque peur trouve sa voix et chaque hésitation devient une note dans une mélodie plus vaste. Cet espace, c’est l’écriture. Une feuille blanche, un carnet utilisé, ou même un simple coin de papier peuvent devenir le miroir de votre âme, un endroit où tout peut être déposé, sans crainte de jugement.
Écrire, c’est apprivoiser l’inconnu. Face à des mots, la peur perd de son mystère. Ce qui semblait immense dans votre esprit se réduit à des lettres, des phrases que vous pouvez lire, réorganiser, transformer. Ce processus, à la fois simple et profond, est une alchimie : il convertit ce qui vous opprime en quelque chose que vous pouvez toucher, comprendre, et même aimer.
Et c’est là que ce que vous redoutez aujourd’hui, fleurira demain. Ecrivez votre histoire pour en faire votre plus belle thérapie vivante.