J'ai cru que mon rêve

J’ai cru que mon rêve, c’était le même que le tien. Mais non.

Au début, tout semblait ressembler nos idées, nos espoirs, cette vision d’un avenir qui brillait d’une lumière douce, presque irréelle. Je m’accrochais à ce rêve comme on s’accroche à une étoile filante, persuadée que sa trajectoire était aussi la mienne. Mais, au fil du temps, j’ai senti un écart grandir, un vide se creuser dans mon ventre.

Ton rêve avançait, sûr de lui, tracé comme une ligne droite. Le mien, lui, s’égarait, tournoyait, hésitait. Il se muait dans ton rêve fantôme.

C’était un choc, cette prise de conscience. J’avais mis tant d’énergie à suivre ton chemin que je n’entendais plus le murmure du mien. Et pourtant, il était là, ce rêve enfoui, discret, mais obstiné. Il m’appelait dans le silence, comme une mélodie que l’on n’ose pas écouter de peur de tout bouleverser.

Ce n’est pas facile d’admettre que l’on s’est trompé, surtout quand on te persuade que c’est celui-ci ton rêve. Ce n’est pas facile quand on emprunte une route qui n’est pas la nôtre. Mais peut-être que se tromper, c’est aussi une manière d’apprendre à mieux se connaître. J’ai dû alors lâcher prise, renoncer à cette illusion de fusion, pour retrouver ce qui faisait battre mon cœur à mon propre rythme.

Alors, je suis partie en quête de mon rêve. Pas pour m’éloigner de toi, mais pour revenir à moi. J’ai accepté qu’il soit différent, chaotique parfois, bien moins lisse que le tien. Et tu sais quoi ? C’est là que j’ai compris que nos rêves n’ont pas besoin d’être les mêmes mais toi tu n’as pas compris.

Car suivre son propre rêve, c’est apprendre à voler par soi-même.

Car rêver, ce n’est pas seulement s’envoler vers un idéal. C’est aussi savoir revenir, poser ses pieds sur le sol et regarder autour de soi.

Alors, je ne regrette rien. Pas même le moment où j’ai cru, à tort, que ton rêve était le mien. Parce que cette illusion m’a appris à regarder plus profondément en moi, à écouter ce murmure que je refusais d’entendre. Et aujourd’hui, quand je te vois avancer sur ton chemin, je ne sens plus d’envie, ni d’amertume. Seulement de la fierté d’avoir osé m’affranchir de ce que tu voulais m’imposer comme rêve.

Et moi, je continue à avancer aussi, portée par mon propre rêve, même s’il est différent, même s’il me demande parfois de marcher seule.

Pour aller plus loin:

Lire Les 7 rêves de l’amour.

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