Les limites de l’effet miroir peut être à la fois un outil de conscience et une dérive de manipulation. L’effet miroir est souvent présenté comme un principe puissant de développement personnel, ce que l’on perçoit chez l’autre serait le reflet d’une part de nous-mêmes, une invitation à l’introspection. Il peut, dans certains cas, nous aider à mieux nous connaître, à identifier nos blessures ou nos zones d’ombre à travers ce qui nous dérange ou nous touche dans nos relations. Mais cette idée, bien qu’intéressante, a ses limites. Tout n’est pas forcément un miroir. Il existe des situations où ce que l’on ressent est simplement juste, enraciné dans notre perception claire d’un comportement irrespectueux, violent ou malsain. Réduire toute réaction à une projection revient à nier notre lucidité, notre intuition et notre légitime besoin de poser des limites. La dérive de la manipulation J’en ai personnellement fait l’expérience. J’ai vécu une relation avec une personne narcissique qui utilisait constamment ce principe pour me culpabiliser. Chaque conflit, chaque malaise, chaque souffrance que je vivais devenait, selon lui, “le fruit de ma projection”. Il ne se remettait jamais en question. Par exemple, si je souffrais, c’était parce que j’avais un problème, parce que je voyais en lui ce que je refusais de voir en moi. Ce retournement subtil et toxique de l’effet miroir m’a plongée dans le doute de moi-même, me faisant croire que tout venait de moi, même l’inacceptable. C’est là que l’on comprend la dérive possible de ce concept. Utilisé sans discernement, ou pire, comme stratégie de manipulation, il devient une arme redoutable. Il dépossède l’autre de sa réalité intérieure, de sa capacité à dire “non”, à exprimer une blessure, à nommer un abus. Oui, l’effet miroir peut être un outil de conscience quand il est utilisé avec honnêteté et bienveillance. Mais il ne doit jamais devenir une grille de lecture absolue ni un prétexte pour justifier des comportements destructeurs. On peut vivre pleinement, en étant incarné, présent à soi, aligné, sans être constamment en train de chercher ce qui, chez l’autre, refléterait une partie de nous. Être souverain, c’est aussi savoir discerner ce qui nous appartient… et ce qui ne nous appartient pas. Pour aller plus loin: Formation en écriture thérapeutique Enfin honorer mon je suis
En nous s’immiscent ces moments fragiles et secrets qu’on n’arrive pas toujours à partager de vive voix. C’est un instant troublant où le cœur se lasse de porter certaines blessures. Quand il faut oublier les tristesses, ce n’est pas pour les nier ni les fuir, mais pour leur offrir un repos, une pause, un autre souffle. Oublier les tristesses, c’est apprendre à fermer doucement les yeux tout en déposant les pierres qui alourdissaient notre poitrine, une à une, sans précipitation. Ce n’est pas oublier tout ce qui a fait mal, parce que ça ce n’est pas possible, je crois mais mais c’est faire en sorte que ce poids ne soit pas trop lourd pour toujours. C’est s’autoriser à rêver à nouveau, à sourire sans arrière-pensée, à croire en d’autres jours qui n’ont pas encore de nom. Parfois, oublier les tristesses, c’est simplement s’accorder un instant, juste un seul où le silence se fait doux, où la nuit ne mord plus sur l’oreiller de vos larmes. Dans ce petit espace, peut renaître la force d’aimer, la lumière de se relever et le courage d’aller vers demain. Quand il faut oublier les tristesses, juste un peu, un moment, il faut se laisser traverser par celles-ci en écoutant ce qui palpite encore au fond et ce qui refuse de s’éteindre, et ensuite alors on peut écrire et se libérer pour recommencer vers un autre chapitre. Et peut-être que ce nouveau chapitre ne criera pas fort.Il commencera doucement, à pas feutrés, comme une page qu’on tourne sans faire de bruit, de peur de déranger ce qui guérit encore.Il ne s’agira pas de grandes promesses, ni d’oublier tout ce qu’on a perdu, mais simplement d’être là. D’exister un peu plus pleinement, un peu moins dans l’ombre. Car oublier les tristesses, même un peu, c’est parfois juste apprendre à vivre avec elles autrement. Les apprivoiser, comme on apprivoise le silence après une tempête. On n’efface rien, non. Mais on change la façon dont on porte ce qui nous blesse. On n’est plus seulement cette douleur. On devient aussi les rires timides qui reviennent, les bras qu’on ose tendre à nouveau, les mots qu’on recommence à écrire avec espoir. Et dans cet instant suspendu entre le passé et ce qui s’en vient, on se redécouvre vivant. Un peu cabossé, peut-être. Mais capable encore d’aimer. D’être aimé. Alors, quand il faut oublier les tristesses, ne serait-ce qu’un moment, offrez-vous cela :Le droit de recommencer. Sans honte. Sans hâte. Avec tendresse. Pour aller plus loin: A toutes ces femmes qui ont courbé le dos 50 exercices d’écriture thérapeutique
A toutes ces femmes qui ont courbé le dos. Elle se tient là, droite, vulnérable et pleine de ce qu’elle a vécu. À toutes ces femmes qui ont courbé le dos devant les rumeurs, les jugements, les mensonges, à ceux qu’on a fait taire à coups de regards en coin et de phrases qui blessent plus que des poings, à ceux qu’on a volés dans ce qu’ils avaient de plus précieux, leur voix, leur identité. Il y a quelque chose en elle de l’attente, oui, mais surtout de la délivrance. Une sorte de dernier acte qu’on n’applaudit pas mais de celui qui vous hante encore après le rideau tiré. Parce que ce n’est pas une fin, c’est une renaissance. Elle ne quémande plus un regard. Elle le traverse, le dissout, le renverse. Elle ne séduit plus, elle affirme sa présence sans questionnement et sans jugement désormais. Oui son dos porte des silences anciens et pas mal de renoncements qu’elle a pliés comme des lettres jamais envoyées car trop pleines de vérités pour ne pas brûler les mains des autres. Les gens l’ont peut-être laissée là, adossée à ce mur de certitudes fausses, de jugements gratuits, de caresses empoisonnées. Mais elle, je vous assure elle n’a rien oublié. Elle a tout gardé en elle. Elle n’attend plus qu’on vienne la sauver. Elle ramasse tous les restes pas pour pleurer dessus mais pour en faire autre chose. Un pont. Une arme. Une robe de cendres. Elle réapprend à vivre. Et le plus beau dans tout cela finalement c’est quand tout le reste a chuté mais que vous savez quoi faire de toutes ces poussières du mur pour le prochain acte, pour écrire un tout nouveau chapitre avec une plume trempée dans le silence devenu force. Elle ne parle pas fort. Elle n’a plus besoin. Chaque pas qu’elle fait, chaque silence qu’elle tient, porte plus de vérité que tous les discours de ceux qui l’ont niée. Elle ne cherche plus à prouver. Elle n’argumente pas. Elle existe. Et c’est déjà un acte de rébellion. Sa peau est devenue mémoire. Ses mains, des outils. Ses yeux, des phares. Elle avance, non pas malgré tout, mais avec tout.Avec les griffures, les manques, les failles. Avec la colère intacte et l’amour encore chaud. Elle ne demande plus la place. Elle la prend parce que son histoire mérite le sol, le ciel, le centre.Parce que ce qu’elle a traverse n’est pas une faiblesse mais une traversée. Elle ne veut plus d’excuses ni de regards désolés ni de tentatives maladroites pour réparer l’irréparable.Ce qu’elle veut, c’est marcher libre, entière, fière de tout ce qu’on a voulu lui faire taire. Et si elle trébuche, ce ne sera plus pour se briser, mais pour se poser, reprendre souffle, puis se relever encore. Elle ne ressemble peut-être plus à celle qu’on avait connue. C’est normal. Elle s’est retrouvée. Et c’est bien plus beau. Parce que maintenant, ce n’est plus elle contre le monde. C’est elle avec elle-même. Et ça change tout.
Je tremble quand j’écris.C’est un frisson léger, presque imperceptible qui part de l’intérieur, du fond de l’estomac et qui se propage jusque dans mes doigts. Comme si chaque mot était une petite étincelle, une braise qui pourrait tout embraser ou bien se consumer en silence. J’ai peur parfois. C’est une peur sourde, discrète que mes mots, une fois écrits, ne deviennent des vérités incontournables, gravées dans le marbre des pensées des autres, comme si ce que je disais était une loi, une règle inaltérable qui s’impose sans appel, sans discussion.Je les vois se déformer, ces mots, pris dans l’air de l’interprétation, pris dans le vent de l’imaginaire des autres. C’est comme si chaque phrase que je trace portait en elle le poids de l’univers, comme si mes pensées, effleurées par le stylo prenaient une consistance nouvelle, qu’elles se transformaient en vérités, en révélations, qui se bousculent pour faire frissonner le cœur ballant, celui de ceux qui les lisent.Je tremble, oui, car une fois partagés, mes mots ne m’appartiennent plus.Ils prennent leur envol, ils deviennent le reflet de celui qui les reçoit, et je ne peux plus rien y changer. Il y a cette crainte, sourde et lancinante que mes mots se fassent plus grands que moi, plus puissants que ma propre compréhension, qu’ils m’échappent et qu’ils créent des montagnes là où il n’y avait que des collines.Je les regarde, impuissante, se faire déchiffrer, tordre, façonner, dans des contextes qui ne leur appartiennent pas, dans des mondes qui les transforment en autre chose, quelque chose que je n’avais pas voulu dire, quelque chose que je ne voulais pas être. Je tremble car il y a un courage dans chaque mot, un courage qui consiste à poser la vérité nuesans savoir ce qu’elle deviendra une fois sortie. Et pourtant, je continue à écrire, à offrir ma vérité fragile au monde, parce que, dans ce tremblement, je trouve aussi une forme de liberté.Liberté de dire, liberté de risquer l’incompréhension, liberté d’ouvrir une porte sans savoir ce qu’il y a derrière.Parce que l’écriture, malgré la peur, est un élan vers l’inconnu, et dans chaque tremblement, peut naître une forme d’authenticité. Pour aller plus loin: Ecrire l’histoire de votre vie, comment commencer? 50 exercices d’écriture thérapeutique
Des bouts de soi, des bouts de son âme, des bouts de son cœur, des bouts d’écriture dans des silences. Des miettes laissées exprès pour qu’on puisse retrouver le chemin.Des bouts de soi comme dans les contes mais ici, la forêt est intérieure et les loups ne mordent pas, ils pleurent doucement dans la nuit. Des bouts de soi comme on écrit, comme on respire sous l’eau par sursauts, par besoin. Pas pour dire, pour ne pas se noyer. Chaque mot est un petit linge étendu au soleil, un aveu discret que l’on ne fait à personne sauf peut-être au vent. On ne sait jamais très bien ce qu’on dépose sur la page peut-être un souvenir qui grelotte, peut-être une larme qui ne voulait pas tomber. Il y a des silences plus pleins que tous les cris. Dans ces silences-là, on sent que quelque chose en nous regarde doucement les choses passer, un oiseau fatigué sur le bord d’une branche, une lampe oubliée allumée dans une chambre vide, un cœur qui continue d’aimer même quand il n’y a plus personne à attendre. Ce sont des bouts de soi, ces bouts-là qu’on sème, non pour qu’ils repoussent, mais pour qu’ils reposent. Pour aller plus loin: Enfin honorer mon je suis Ecrire ses pensées intimes
Écrire ses pensées intimes Écrire ses pensées intimes, c’est ouvrir une porte sur l’invisible, laisser couler l’encre comme on laisserait couler des larmes, des frissons, des aveux que l’on n’oserait confier à personne. C’est déposer sur le papier ce que l’on tait au monde, ce qui brûle sous la peau, ce qui nous façonne en silence et qui a besoin de sortir de son intériorité. Il y a quelque chose de presque sacré dans cet acte intime. Comme un dialogue avec soi-même, un miroir tendu à l’âme, une confidence. On y couche nos doutes et nos élans, nos cicatrices et nos espoirs, sans crainte d’être jugé. Les mots deviennent un refuge, une catharsis, un lieu où l’on peut être entier, sans filtres ni masques. C’est le pouvoir de cette écriture intime et thérapeutique. Écrire l’intime, c’est aussi prendre le risque d’exister pleinement. Car lorsque les mots sortent de l’ombre, ils nous dévoilent forcément. Ils mettent en lumière ce que nous préférerions parfois enfouir. Pourtant, c’est dans cette mise à nu que l’on se trouve, que l’on comprend mieux qui l’on est et ce que l’on ressent. Et même si ces écrits restent secrets, enfermés dans un carnet, dans un journal intime ou entre les lignes d’un fichier oublié, ils témoignent de notre passage, de nos rêves, de nos blessures. Ils sont les empreintes invisibles de notre vérité aux yeux des autres mais visibles sur notre carnet d’écriture thérapeutique. Une méthode pour écrire ses pensées intimes Écrire ses pensées intimes demande une forme de lâcher-prise, un espace où l’on s’autorise à être sincère sans craindre le regard des autres. Je vous propose une méthode en quelques étapes pour plonger dans cet exercice libérateur : 1. Créer un espace propice Trouvez un endroit où vous vous sentez en sécurité, un moment où vous pouvez être seul avec vos pensées. Que ce soit dans un carnet, un fichier sur votre ordinateur ou une lettre que vous n’enverrez jamais, choisissez un support qui vous semble naturel. 2. Commencer sans filtre Ne cherchez pas tout de suite à écrire « bien ». Laissez les mots venir comme ils se présentent, sans vous censurer. Acceptez les hésitations, les répétitions, le désordre : c’est ainsi que l’authenticité naît sur le papier. 3. Utiliser une amorce si nécessaire Si vous ne savez pas par où commencer, essayez des phrases déclencheuses : Ces amorces peuvent vous guider vers des pensées enfouies. 4. Explorer ses émotions en profondeur Plutôt que de rester en surface, creusez chaque sentiment : pourquoi ressentez-vous cela ? Quels souvenirs ou événements l’accompagnent ? Laissez-vous porter par le flux de vos émotions, sans peur d’aller trop loin. Pour aller plus loin dans l’exploration de votre écriture intime: Le guide de l’autothérapie par l’écriture Ecrire quand on est hypersensible
Certains amours ne s’effacent pas, même lorsqu’ils n’ont pas eu de lendemain. Ils deviennent une part de nous comme une douce mélancolie qu’on porte sans bruit, et qui, parfois, dans le silence de la nuit, vient effleurer notre cœur perdu. Ce ne sont pas forcément des regrets, ni même des blessures encore ouvertes, mais plutôt des échos d’un passé qui a compté pour nous. Ce sont des visages que l’on revoit furtivement dans un rêve, une voix qui ressurgit au détour d’une chanson, un frisson qui traverse l’âme sans prévenir et qui nous saisit à la dérobée sans que nous puissions faire quoique ce soit. Bien sûr qu’après ces amours avortés, perdus, on continue d’aimer ailleurs et autrement. On construit, on avance, on se donne tout entier aussi. Mais il arrive que, dans un battement d’absence, dans un regard posé sur l’horizon, ce souvenir de cet amour effacé refasse surface. Pas pour nous détourner du présent, non, mais pour nous rappeler que l’amour, même éphémère, laisse toujours une empreinte en nous. Et peut-être est-ce cela, finalement, la beauté des amours impossibles car ils ne meurent jamais vraiment. Ils deviennent des murmures dans le vent, des battements d’ailes invisibles qui accompagnent notre histoire, même quand on croit les avoir oubliés. Ces amours tracent près de nous un cœur de plumes figées dans le temps, légères et insaisissables, mais toujours présentes comme un souffle discret qui effleure la peau sans jamais disparaître. Ces amours-là restent là, suspendus entre hier et aujourd’hui, dans un coin de notre mémoire, dans l’ombre de nos silences.Ces amours ne s’effacent pas et ils ne pèsent pas, ne blessent plus, mais ils rappellent, par instants, ce qui aurait pu être. Parfois, il suffit d’un parfum, d’une mélodie, d’un frisson inattendu au creux de la nuit pour que ces plumes frémissent à nouveau nous rappelant que certains battements de cœur ne cessent jamais tout à fait de résonner. Pour aller plus loin dans l’écriture thérapeutique: Le carnet ” Je t’aime” Le guide de l’autothérapie par l’écriture
Apprendre à dire stop. Je n’ai pas appris à dire stop. J’ai plutôt appris à dire oui. Je me suis souvent cachée pour ne pas qu’on me voit pleurer. J’ai aussi souvent dit que c’était bien alors que ça n’était pas bien. Se taire devant tout le monde, subir des instants de vie qui ne font pas partie de nous, vouloir changer de vie et tout recommencer à zéro en oubliant cette version de soi-même. Tant de fois, je l’ai crié au fond de moi à me tordre le ventre. Il m’a fallu du temps pour que j’arrête d’être une menteuse triste et fragile pour faire plaisir aux autres. Mais aujourd’hui, je peux me regarder, fermer les yeux dans cette présence à moi-même et enfin affirmer ce que je ne veux plus, ce que je ne désire plus et surtout ancrer ce que je souhaite au plus profond de moi. Apprendre à dire stop. Je n’ai pas appris à dire stop c’est vrai mais cela m’a servi à comprendre les souffrances des autres. J’ai appris à dire oui à tout, cela m’a servi à poser mes limites aujourd’hui. J’ai souvent dit que c’était bien alors que ça n’était pas bien, aujourdhui lorsque je suis en amour, je sais dire quand les chemins doivent se séparer, je sais dire à l’autre comment je vis l’amour en moi. Parce que même si j’ai surtout joué de ma vie devant les autres pendant des années, à présent, c’est riche de tout cela que je suis une femme de plus en plus épanouie et plus juste avec moi-même mais aussi avec les autres. J’ai appris à dire des vérités sans couteaux tranchants sans chercher à planter l’autre, j’ai juste en moi maintenant la vérité des mots qui doivent être dits avec de l’amour et de la simplicité. Oui j’ai été une petite fille blessée par une partie de mon histoire, oui j’ai été une femme salie aussi par les flots de l’amour que j’ai cru avaler pour m’abreuver mais je sens désormais que tout cela fait partie d’un passé enseignant et que ma vie est celle d’une femme en quête d’une poésie de la vie où mon corps, mon âme, mon coeur se retrouvent enfin réunis après avoir été fragmentés, dispersés, annulés, rejetés, régurgités et oubliés. Je ne dirai plus jamais oui à la souffrance, je dirai stop quand ce sera de trop et je partirai quand l’amour deviendra une mascarade de mots et d’actes. Mais je saurai surtout me dire je t’aime. Pour aller plus loin: Le guide l’autothérapie par l’écriture Quand notre coeur est trop lourd à porter
Le carnet ” Je t’aime” est un écrin pour l’amour de soi, l’amour pour l’autre. Il y a des mots que l’on pense trop fort mais que l’on dit trop peu. Des élans de tendresse que l’on retient, des émotions que l’on garde pour soi, de peur qu’elles ne soient trop grandes, trop fragiles, ou simplement parce qu’on croit avoir le temps. Pourtant, l’amour, sous toutes ses formes, mérite d’être inscrit quelque part, ancré dans une trace qui ne s’efface pas avec le temps. C’est ainsi qu’est née l’idée du carnet “Je t’aime”. Un refuge intime où l’on peut coucher les mots que l’on n’ose pas toujours dire à voix haute. Un espace où chaque page devient un battement de cœur, une confession tendre et intime, une empreinte indélébile de ce que l’on ressent. Dans ce carnet, pas de règles, seulement de la sincérité. On y inscrit un “je t’aime” furtif, griffonné au détour d’une journée ordinaire, ou une déclaration profonde, façonnée avec soin. On y consigne l’amour d’un instant, d’un regard, d’un souvenir précieux. On y parle à ceux que l’on chérit, qu’ils soient là ou loin, proches ou absents. On peut y noter une phrase entendue et qui a fait vibrer, un poème écrit au creux d’une nuit silencieuse, un simple mot pour soi-même, pour se rappeler que l’amour commence aussi par là. Car aimer, c’est aussi se donner la douceur que l’on offre toujours plus aux autres. Jour après jour, page après page, le carnet “Je t’aime” devient un témoin silencieux de tout ce qui nous lie, de tout ce que l’on ose enfin exprimer. Et peut-être qu’un jour, en le relisant, on réalisera à quel point l’amour était là, partout, dans ces pages que l’on avait remplies sans même s’en apercevoir. Alors, ouvre un carnet, prends un stylo. Et écrit. Pour dire, pour ressentir, pour ne jamais oublier. Pour aller plus loin: Ecrire un carnet d’âme Enfin honorer mon je suis
Les choix que nous portons en nous sont les fils invisibles qui tissent notre histoire. Faire un choix de vie, qu’il soit amoureux, amical ou familial, n’est jamais anodin. Chaque décision s’imprime en nous comme une empreinte indélébile. C’est une trace que nous allons porter toute notre vie parfois avec fierté, parfois avec douleur. Il y a des choix qui éclairent notre chemin, qui nous élèvent, qui nous apaisent, et qui nous font sentir à notre juste place. C’est une évidence et c’est tout. Et puis, il ya ceux que nous faisons dans l’urgence, dans l’émotion, sans toujours en mesurer leur portée. Ces choix qui, avec le temps, pèsent sur nos épaules comme un poids silencieux On apprend alors à les apprivoiser ou à les regretter. Choisir d’aimer, c’est accepter d’être vulnérable. Choisir de quitter, c’est accepter de porter l’absence. Choisir de rester, c’est parfois porter le poids des non-dits et des mensonges à soi-même. Chaque décision forge une partie de notre existence en dessinant les contours de qui nous sommes et de qui nous devenons. Pourtant, malgré les doutes, malgré les incertitudes, il faut choisir. Car avancer, c’est aussi accepter de porter ses choix, les bons comme les moins bons, en en faisant des leçons, des tremplins, et non des chaînes qui vous retiennent à un endroit où vous ne voulez pas être. Alors, lorsqu’un choix se présente à nous, posons-nous cette question : voulons-nous le porter comme un fardeau ou comme une promesse ? Pour aller plus loin: Quand notre coeur est trop lourd à porter 50 exercices d’écriture thérapeutique pour libérer ces blocages
Ecrire quand on est hypersensible, c’est comme si vous trouviez une voix. L’écriture devenant un refuge et pourtant lorsque nous avons une hypersensibilité intense, les mots fuient de notre coeur. Ils tentent de trouver un chemin d’existence. Je n’ai pas toujours les mots justes pour exprimer ce que je ressens. Parfois, ils m’échappent, se dérobent comme du sable entre mes doigts. Hypersensible, je perçois les émotions avec une intensité qui m’étreint, mais lorsque vient le moment de les traduire en paroles, tout semble s’effacer ou perdre de sa substance. C’est comme si le langage, pourtant si riche, devenait soudain insuffisant, incapable de contenir l’immensité de ce qui m’habite. Dans mon monde intérieur, chaque sensation est vive, chaque frisson est une onde qui se propage et résonne. Mais à l’extérieur, tout paraît plus terne, plus fade. Les mots échouent à restituer la profondeur des ressentis, et ce décalage crée en moi une fatigue silencieuse, une lassitude qui me pèse. Je voudrais pouvoir composer avec les émotions, les transformer en quelque chose de beau, de compréhensible, mais il arrive que l’inspiration s’étiole, que l’énergie me manque. Car mes émotions hypersensibles sont si profondes, si intenses que je perds le fil de ce que je voudrais dévoiler. Transformer l’indicible en mots est difficile. Ecrire une lettre à l’hypersensible que je suis, lui laisser l’espace pour mieux dire ce qui la dévore à l’intérieur. Mais, peu à peu, on se replie sur soi-même comme une feuille qui se referme à la moindre brise, comme une mélodie qui s’éteint faute d’être entendue. On se recroqueville dans ce refuge intérieur, là où tout est plus intense, plus vrai, mais aussi plus solitaire. Et malgré tout, l’écriture est là telle un journal de vie. L’écriture thérapeutique peut être une alliée précieuse pour notre épanouissement personnel. Elle est ce pont fragile mais puissant entre mon monde intérieur et celui des autres. À travers elle, je peux modeler les émotions, leur donner une forme, une voix, une existence tangible. Elle est ma délivrance, mon échappatoire, ma vérité. Les mots couchés sur le papier deviennent un écho fidèle de ce que je ressens, sans filtre ni déformation. Grâce à eux, je ne me perds plus dans le silence ; je me retrouve. Écrire, c’est se libérer. C’est exister autrement, pleinement. Peut-être qu’avec le temps, ces mots sauront également toucher, résonner en d’autres âmes, et créer ce lien que je cherche tant à tisser. Je vous propose un exercice d’écriture thérapeutique: Exercice d’écriture : Le dialogue intérieur apaisant ✨ Quand les émotions sont trop intenses et que les mots semblent inaccessibles, il peut être difficile d’exprimer ce qui nous traverse. Cet exercice permet de mettre en lumière ces ressentis d’hypersensible en leur donnant une voix bienveillante et apaisante. Les consignes d’écriture: Exemple :“Chère tristesse, tu es là aujourd’hui, lourde et pesante. Tu me fais croire que je suis seule, mais au fond, tu n’es qu’un passage. Peut-être veux-tu juste me dire que j’ai besoin de repos ? Je t’accueille sans te laisser m’envahir.” Cet exercice permet de se détacher des émotions trop envahissantes et d’instaurer un dialogue intérieur bienveillant. En les extériorisant, on les comprend mieux et on les apaise naturellement. Pour aller plus loin: Quand notre coeur est trop lourd à porter Le guide de l’autothérapie par l’écriture
Comment oublier le mal qu’on nous a fait? Pourquoi est-il si difficile d’oublier les souffrances infligées par les autres ? Ce qui est léger, ce qui n’a pas de poids dans l’âme, on le laisse s’échapper facilement. Mais ce qui marque profondément, ce qui bloque l’âme, ne peut être effacé si simplement. Ce qui tâche notre cœur, ce qui y laisse une empreinte, c’est presque impossible à oublier. Il y a des souvenirs que l’on ne peut éviter, des moments qui reviennent sans cesse, des lieux et des visages qui persistent dans notre mémoire. Ces pensées ne cessent de ressurgir, parfois elles nous serrent le cœur, d’autres fois elles nous font souffrir encore, chaque fois qu’elles se présentent à nous. Plus ces souvenirs semblent s’ancrer profondément, plus il est difficile d’oublier. On croit un instant qu’ils se dissipent, que l’on a pu avancer, mais la vérité, c’est qu’ils ne disparaissent jamais complètement. L’oubli : un espoir de pardon On aimerait oublier, il est vrai. Mais est-ce vraiment possible ? Peut-on vraiment effacer ce qui a gravement affecté notre être ? Les blessures que nous portons sont ancrées dans notre histoire, elles nous façonnent et nous excluent aussi. L’oubli se fait rare, comme une brume qui flotte autour de nous, incertaine, fuyante. Elle nous trouble, nous emporte, mais elle ne se laisse jamais saisir et c’est ce qui peut nous ronger éternellement. Pourtant, il arrive que l’oubli devienne nécessaire, car les souvenirs douloureux nous hantent, nous tourmentent. Ils envahissent nos pensées, comme des fantômes, nous permettant de vivre pleinement. Ces fantômes du passé nous empêchent de respirer, nous accablent sous leur poids. Et c’est là que nous cherchons l’oubli comme un salut, comme un remède à la souffrance. Mais l’oubli n’est pas si simple. Il est parfois plus facile de courir après l’oubli que de l’atteindre. On cherche à fuir ce passé, à s’en détacher, mais les souvenirs restent accrochés à nous, comme une vieille veste trop serrée qui nous empêche de respirer ou cette peau tenace qui nous gratte encore et encore chaque jour. L’oubli : une illusion difficile à saisir Peut-être, au fond, que l’oubli n’est pas la véritable solution. Peut-être que nous devons accepter ces souvenirs, aussi douloureux soient-ils, comme une partie intégrante de nous. Car chaque souvenir, même le plus sombre, porte avec lui une leçon. Les épreuves traversées, bien que pénibles, sont des étapes de croissance, des pierres qui nous permettent de bâtir une version plus forte, plus résiliente de nous-mêmes. On ne peut pas vraiment oublier ce qui fait de nous ce que nous sommes. L’oubli serait-il vraiment bénéfique si nous effacions tout ce qui nous a appris quelque chose sur nous-mêmes et sur la vie ? Peut-être qu’il ne s’agit pas de tout oublier, mais d’apprendre à vivre avec ces souvenirs, à les intégrer, à les comprendre. Pourquoi l’oubli reste-t-il hors de notre portée ? L’oubli échappe à notre contrôle. Il ne se laisse pas dompter. Il surgit quand il le veut, et se dérobe quand on en a besoin. Il est une force venue d’ailleurs, quelque chose que nous ne pouvons pas toujours saisir. Il nous traverse sans que nous puissions le retenir, et parfois, il semble être une chimère que l’on poursuit sans jamais l’atteindre. On se dit alors qu’il est impossible d’oublier, que certaines choses marquent trop profondément pour être effacées. Et pourtant, malgré cette certitude, on essaie encore. On cherche à mettre de côté ce qui nous bénit, à fermer les portes du passé, à se détacher de ce qui pèse trop lourd sur notre cœur. Mais il est difficile, presque impossible, d’effacer une partie de son histoire. L’oubli : entre douleur et guérison L’oubli peut être un chemin vers la guérison, mais il n’est pas sans risques. Chercher à oublier peut aussi être une forme de fuite, une tentative de se déconnecter de ce qui nous constitue. On voudrait tout effacer, tout remettre à zéro, mais la mémoire refuse de se faire oublier. Elle persiste, se rappelle à nous quand on ne s’y attend pas, nous rattrapant au détour de nos pensées, de nos émotions. L’oubli, c’est beaucoup de ce que nous fuyons. C’est une manière de couper les ponts avec notre passé, de rejeter ce qui nous a fait souffrir. Mais au final, peut-on réellement oublier ce qui a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui ? Peut-être que l’oubli n’est pas la réponse, mais plutôt une question de réconciliation avec soi-même. Il s’agit peut-être d’apprendre à accepter nos souvenirs, d’accepter ce passé qui fait partie de notre tissu intérieur. C’est en reconnaissant et en comprenant ce que nous avons vécu que nous pouvons trouver la paix. L’oubli : une question de pardon L’oubli, en réalité, est souvent lié au pardon. Ce n’est pas tant le fait d’effacer les souvenirs qui nous libèrent, mais plutôt le fait de pardonner, à soi-même comme aux autres. Le pardon est un acte profond qui ne signifie pas oublier, mais accepter. Accepter que ce qui a été fait, ce qui a été vécu, et qui fera désormais partie de notre histoire, mais il ne définit plus notre présent. Oublier, ce n’est pas effacer. C’est transformer, accepter et pardonner. L’oubli n’est peut-être pas accessible à tous, mais le pardon, lui, est un chemin qui nous permet d’avancer sans être prisonnier de notre passé. C’est dans cette acceptation que réside notre véritable liberté. Pour aller plus loin: Quand notre coeur est trop lourd à porter 50 exercices d’écriture thérapeutique
Quand notre cœur est trop lourd à porter, quand il est trop lourd pour se relever, le monde autour de nous semble parfois plus froid, plus lointain. C’est comme si chaque respiration devenait un effort et chaque pensée une montagne à gravir. Les couleurs du monde s’effacent, les fils qui nous tiennent à l’amour deviennent sourds, et les sourires des autres nous paraissent étrangers. On prend alors ce masque qu’on nous tend, on le regarde, on le met et puis un jour on n’arrive plus à le porter. Dans ces moments-là, notre âme devient vulnérable, presque transparente. Elle se cache, fragile et tremblante, en quête de quelque chose qu’elle ne trouve plus. On se noie dans la profondeur de ses propres pensées, où le silence devient pesant, oppressant. On essaie de comprendre pourquoi, de tout analyser, de trouver un sens à cette lourdeur invisible qui nous envahit, mais tout semble si flou, si incohérent, si perdu. Quand notre cœur est trop lourd à porter et trop lourd pour se relever, le temps se suspend, il meurt presque. Le passé ressurgit, ses fantômes se mêlant à nos peurs, et l’avenir devient incertain, comme un brouillard que l’on ne sait traverser. Pourtant, je sais qu’il y a une force dans cette lourdeur, une sorte de résilience que l’on ignore. Parce qu’un jour, sans qu’on s’en aperçoive, cette fatigue finira par nous libérer. Peut-être pas de façon spectaculaire, mais lentement, en rendant l’espace à la lumière qui se glisse entre les ombres, comme une promesse d’un lendemain où le cœur, même fatigué, trouvera la force de se relever à nouveau. Et alors, on le porte mieux et on l’écoute mieux aussi. Pour aller plus loin: Le guide de l’autothérapie par l’écriture Tout arrêter pour tout recommencer
Et puis un jour on se dit que ça suffit, qu’il faut tout arrêter pour tout recommencer. Parce qu’à force de courir après des choses qu’on ne comprend pas, on oublie pourquoi on court en premier lieu. Alors on est fatigué d’essayer de tenir debout alors qu’on est en morceaux, de sourire alors que tout s’effondre à l’intérieur. Les faux-semblants deviennent pesants. On se rend compte que parfois, il vaut mieux tout lâcher, tout laisser derrière soi, même si ça fait peur. Parce qu’on se dit que ce poids qu’on porte, ce fardeau de trop, ce n’est plus une vie. C’est une routine d’agonie, une course sans fin où l’on s’épuise, où l’on se cherche encore et encore sans jamais se retrouver. Alors, on se dit qu’il est temps de tout arrêter pour tout recommencer. Il est temps de couper les liens, de fermer les portes, de laisser le silence s’installer pour enfin écouter ce que notre cœur a à dire. Ce coeur qui nous crie depuis longtemps qu’on ne peut pas continuer comme ça, qu’on mérite autre chose, quelque chose de plus léger, de plus vrai. Mais ce n’est pas facile. Recommencer, c’est une promesse fragile, pleine d’incertitudes. On a peur, on doute, mais au fond, on sait que c’est la seule voie qui nous permettra de respirer à nouveau, de trouver ce souffle qu’on a perdu depuis trop longtemps. C’est un acte de courage que d’accepter de tout effacer, de tout chambouler, de tout redémarrer, tout recommencer. Mais il y a des moments dans la vie où la seule manière d’aller de l’avant, c’est d’abandonner ce qui nous retient. Peut-être que la réponse n’est pas dans le combat pour maintenir ce qui est devenu un poids, mais dans le lâcher-prise. Laisser tomber et repartir pour de bon. Se donner enfin la permission de se reconstruire, de renaître de ses cendres, même si ça prend du temps. Parce qu’au fond, recommencer, c’est simplement s’offrir la chance de vivre enfin à sa propre mesure, dans son propre battement de coeur tant de fois silencieux pour soi. Pour aller plus loin: La vie après toi
Le coeur des femmes a ce silence qui se laisse traverser. Le coeur des femmes a ce battement qui vient d’un écho qu’elles seules peuvent reconnaître. Le coeur des femmes invite au chant des rencontres car elles ne peuvent oublier que c’est dans le lien que tout peut exister. Le coeur des femmes vibre la sensibilité des mains qui se touchent dans un tremblement quand les épreuves sont là pour les réunir ensemble. Le coeur des femmes a certainement cette maladie que personne ne pourra comprendre et guérir. Car elles seules savent se soigner entre elles. Elles seules entendent le coeur malade quand il est triste à mourir. Le coeur des femmes se retrouve partout quand elles le souhaitent vraiment. Elles savent s’unir, s’enlacer comme des branches et danser dans la sensualité d’une rencontre unique. Le coeur des femmes est spécial car vous ne savez jamais vraiment comment il a pu continuer malgré les blessures et le temps qui passe. Le coeur des femmes c’est celui de la grand-mère, de la mère, de la soeur, de la jeune fille, de l’amie. Mais c’est aussi celui de la femme sage, de la femme sauvage, de la pute, de la solitaire, de celle qui s’est perdue tant de fois et qui a eu du mal à se regarder en face aussi. Le coeur des femmes tombe au coucher du soleil et rebondit devant la lune. Ne cherchez pas à percer ce mystère. Leur coeur sait. Le coeur des femmes n’est pas votre étranger. Il est une rencontre que vous devez faire pour apprendre. Aucun regard ne peut être fuyant quand le coeur des femmes n’a d’autre ligne d’horizon que l’amour et le lien qui les unit profondément. Les femmes authentiques, les femmes atypiques, les femmes sensibles, les femmes simples, les femmes folles, les femmes solitaires, les femmes solidaires, les femmes résilientes savent chanter, danser, parler et s’aimer. Elles se reconnaissent au son de leur coeur de femme. Elles n’ont qu’un élan celui de se rassembler et s’aider. Alors si vous avez la chance comme moi d’aimer le coeur des femmes, celui de votre maman, de votre soeur, de vos amies fidèles, alors remerciez cet amour qui fait partie de votre vie. Le coeur des femmes ne se remplace pas, ne s’abandonne jamais. Il s’entretient, il se renforce dans la plus belle des émotions d’amour.Elle savent parler avec sincérité et c’est tout. Texte à lire: Je suis enfin sincère