L’écriture est là pour heurter et réveiller nos consciences parfois meurtries et dépendantes des jugements des autres. L’écriture dévoile les chaos intérieurs et extérieurs. Et c’est en lisant certains mots que parfois nous réagissons face à notre propre vie. Elle peut alors nous heurter de plein fouet, nous faire tomber par la violence de sa vérité. Mais elle nous relève du fracas, des miettes laissées par terre, des bouts de notre existence que nous laissons toujours pour mieux vivre. Nos consciences ont besoin d’être réveillées car elles sont le flou des âmes qui ne font que juger et qui nous meurtrissent nos désirs et nos identités. Nous sommes toujours dépendants des autres inconsciemment et nous regardons notre reflet avec une ombre omniprésente de l’altérité. Pourquoi l’écriture crée t’elle des chocs à notre âme? Parce que lorsque nous écrivons nous prenons conscience d’une vérité qui n’est pas toujours celle qu’on aimerait voir en face. Elle papillonne, cherche des chemins au travers des mots pour enfin trouver ce filament sur le papier sur lequel notre main se laisse aller enfin pour écrire la sincérité et les regrets que nous avons laissés s’installer dans notre vie. L’écriture ce n’est pas pour les peureux. C’est pour les incertains, infinis créateurs des doutes. Ce sont tous ces hommes et ces femmes qui ne savent pas et qui prennent ces chocs à l’âme éternellement. L’écriture heurte, fait mal parfois mais trouve le chemin. Oui ça fait mal, oui ça hurle en nous lorsqu’on écrit sur nos maux, lorsqu’on cherche une voie d’existence à notre profonde intimité. Elle brûle notre coeur, elle crée des trous sur nos chemins et en effet on tombe. Oui on se prend les pieds dedans et avec l’écriture on cherche notre ligne et on regarde un peu plus près le ravin. On cherche sans cesse. On laisse alors l’écriture nous heurter, nous faire mal car à un moment on trouve le chemin. Les mots se délient, les mots se créent et les pensées s’expriment dans le flot de l’âme. L’écriture est une voix de notre âme Si nous n’éveillons pas nos consciences, nous nous endormons sur un tapis de feuilles meurtries par le temps qui passe. Plus rien ne s’envole et tout reste collé sur un sol sans vie. L’écriture est une voix de notre âme. Elle est une facilitatrice pour trouver nos vérités et nos profondeurs de l’être. Pour ressentir ce chemin en soi, pour dialoguer avec la voix de notre âme, il faut écrire encore et encore. Il faut écrire en écoutant son coeur dans son intuition développée. Elle parle. Elle crie, elle chuchote et elle se tait dans un silence conscient. L’écriture est un chant de l’âme. Les mélodies tissent des cordes aux instruments que nous saisissons durant notre vie. Nous entendons son chant en frissonnant de peur ou d’amour. Elle est le reflet de notre âme qui s’enlace avec notre coeur, notre corps et notre vibration de l’être. Nous pouvons alors danser sur chant de l’âme. A lire sur mon blog: L’écriture intuitive, une voie vers notre âme. L’écriture est là pour heurter et réveiller nos consciences parfois meurtries et dépendantes des jugements des autres. Elle ne peut se passer de notre intimité profonde pour s’exprimer véritablement dans les sillages des autres. Notre conscience a besoin de s’éveiller, de se révéler et l’écriture en est une aide précieuse. Ecrire c’est un appel de l’âme. Ecrire ne vient pas vous endormir. C’est un acte de résilience. C’est un pouvoir immense pour sa vie.
Le premier regard est en étroite collaboration avec notre cerveau. Ce dernier juge les personnes en un clin d’oeil et cela peut être difficile de sortir de ce jugement. Cette attitude peut s’avérer pourtant dévastatrice pour les personnes différentes qui subissent ce premier regard. On ne doit pas juger quelqu’un au premier regard car vous avez de fortes chances de vous tromper sur la profondeur de la personne et de passer à côté de quelqu’un d’essentiel et de profondément riche pour vous. Au-delà du fait que nous sommes influencés par cette première impression. Les apparences n’en demeurent pas moins trompeuses parfois. Cependant j’irai plus loin dans mon propos car au travers du jugement, vous amplifiez la différence de certaines personnes qui tentent de vivre au milieu des normes soit- disant acceptables. J’aborderai donc la différence chez les enfants. Certains enfants hypersensibles et/ou souffrant du Trouble Déficitaire de l’Attention ou de l’autisme et/ou de toute autre forme de troubles sont les proies à beaucoup de jugements. C’est une douleur à l’intérieur avec laquelle ils doivent sans cesse vivre. Dans le livre ” Le royaume de Séraphin” de Mélodie Ducoeur, on est frappé en plein coeur par la souffrance muette de Dimitri, le petit garçon de l’histoire. Il est hypersensible et atteint du TDA. Il est rejeté par ses amis. Il tait son coeur meurtri à l’intérieur de lui pour ne pas que sa maman s’inquiète et parce qu’il pense ne pas avoir sa place. Sa maman déborde d’amour pour son fils mais elle se retrouve démunie face aux jugements des autres à l’égard de son fils. Le harcèlement que subit Dimitri lui brise les ailes. Être harcelé, c’est connaître les noirceurs du jugement. Comment se manifeste le premier jugement? Avez-vous entendu parler de “l’effet de halo ». Cette tendance à juger quelqu’un dans son ensemble d’après un détail ou simplement une première impression. L’effet de halo fait référence à l’auréole que l’on retrouve dans les tableaux d’inspiration religieuse. Placée au-dessus d’un personnage, elle suffit à rappeler qu’il s’agit d’un saint, c’est-à-dire qu’il est globalement bon et digne d’estime ! Je vous laisse donc imaginer combien cet effet de halo peut être prégnant dans le jugement de la personne. Il suffit que vous soyez en dehors de certaines normes dites conventionnelles, dites structurantes pour la société pour que vous soyez relégué au rang des différents et à mettre de côté. Dimitri, le petit garçon de l’histoire de Mélodie est attiré sans cesse par l’extérieur. Tous ses sens sont sans arrêt en éveil. Ce n’est donc pas de sa faute s’il ne dit pas tout de suite bonjour à quelqu’un. Son esprit sera préoccupé par toute autre chose, comme un papillon qui passe devant lui. Cela ne fait pas de lui un garçon impoli. Le jugement est dévastateur Il est difficile de ne pas se laisser influencer par l’effet de halo. Ce dernier agira toujours de façon inconsciente. Juger quelqu’un est un acte éminemment social. La cible et la source du jugement sont en lien avec la relation. La relation impliquant tout ce qui est d’ordre affectif, cognitif, comportemental. A cela s’ajoutent différentes dimensions: -La dimension culturelle -l’environnement social -le contexte organisationnel. Ces différentes dimensions sont ancrées dans des normes et des valeurs qui vont diriger le processus d’évaluation envers la personne. Juger quoi? Pourquoi? Comment? Au travers du jugement, vous estimez la valeur d’autrui. Cela est donc très limitant et nous enferme dans des croyances empêchant les liens humains de se réaliser pleinement. Juger ce petit garçon Dimitri parce qu’il n’a pas dit bonjour limite grandement ce qu’est ce petit garçon au fond de lui. Il porte dans son coeur tout un monde avec lequel il essaie de vivre au milieu des autres. Il essaie de s’adapter mais cela est compliqué pour lui de faire comme tous les autres. A lire sur mon blog: Chacun porte son monde dans son coeur. Vous comprendrez donc qu’il y a toute une éducation à entreprendre dans le jugement d’autrui. Comment sortir des jugements? Comment aller vers une acceptation des autres dans leur globalité d’être plutôt qu’une tolérance? L’autre ne doit pas être toléré mais accepté. Quelle est la différence entre tolérer et accepter? La tolérance est le fait d’admettre quelque chose de manière passive sans pour autant y adhérer. Celle-ci ne peut exister sans le conflit. L’acceptation est l’adhésion enthousiaste à la différence, même si elle n’est plus à proprement parler une tolérance car elle ne fait plus suite à un conflit, celui-ci étant résolu. Il y a donc une nette différence car dans la tolérance, vous êtes toujours dans le conflit alors que dans l’acceptation celui-ci a disparu pour laisser place à la relation. Il est donc important d’éduquer le plus tôt possible les jeunes à l’acceptation. Car derrière la tolérance prône le juge. Dans l’acceptation, il y a une ouverture du coeur, une libération vers l’autre qui peut être différent de moi. L’importance dans l’éducation d’expliquer la différence plutôt que de réprimander dès que les autres n’acceptent pas cette différence. Le personnage Dimitri ne fait pas exprès d’être ainsi et ce n’est pas une raison pour le rejeter, le punir, le harceler ou le haïr. Pourquoi ne faut- il pas juger les personnes? On ne doit pas juger quelqu’un au premier regard. On ne doit pas juger quelqu’un sans le connaître, sans avoir une compréhension de ce qu’il vit, de qui il est. Le jugement mêlé au harcèlement peut avoir des conséquences dramatiques. Il crée un vide à l’intérieur de la personne avec cette sensation de ne jamais être compris, d’être toujours en marge et d’être toujours seul au milieu des autres. Se libérer du regard des autres est difficile pour les adultes, alors pour des enfants cela est encore plus pénible. Car l’enfant est en construction. Son développement personnel va être en lien avec sa relation aux autres. L’altérité va lui renvoyer beaucoup de choses sur lui-même. C’est malheureusement dans le regard des autres qu’il se verra la plupart du temps. Juger quelqu’un au premier