Avatar est l’écriture d’un conte sacré venant de l’âme. Au premier abord, vous regardez cet univers cinématographique avec les yeux critiques face à un scénario que vous avez attendu un certain temps et dans lequel vous avez misé toutes les possibilités inimaginables de la technologie moderne du cinéma. Et puis très rapidement, si le côté romanesque est encore à approfondir, il faut voir bien plus loin que cela dans l’écriture de cette histoire. Comment tant de poésie, d’imagination peuvent arriver dans le cœur d’un homme pour aller vers une création unique qui tutoie l’âme tout simplement tout en effleurant le sacré ? Avatar est un conte sacré venant d’une intuition connectée à l’âme La notion de sacré s’enfonce dans les profondeurs du passé humain où prennent naissance la magie, les mythes et la religion. Le sacré inspire crainte et peur. Il désigne l’inaccessible étant hors limite dépassant la normalité. Le sacré définit quelque chose de plus grand , de supérieur, celui d’un monde non intelligible. Avatar c’est tout cela. Je me mets alors à la place de cet auteur des temps modernes. Comment cette inspiration est-elle venue ? Comment cette écriture s’est-elle frayé un chemin jusqu’au battement de son cœur qui n’a trouvé que l’explosion de la création pour continuer à s’exprimer ? C’est dans l’essoufflement, l’épuisement, l’adrénaline, l’état modifié de sa conscience, le « gueuloir » de son âme à l’instar de Flaubert qu’il a créé son conte de l’âme. C’est plus fort que tout dans ces instants où l’écriture est intuitive où elle trouve sa ressource dans cette voie de l’âme. Ce n’est pas l’écriture parfaite, ce n’est pas l’écriture d’une narration littéraire, stéréotypée des contes mais c’est celle vibrante de la vie et de cette connexion à plus grand que soi. A plus grand que soi comme un mystère, comme un non-dit, comme un imperceptible moment qu’on ne peut décrire quand la création de l’âme vous chuchote son existence et que vous n’avez plus qu’à en écrire sa broderie d’âme. Les mots, les, idées, les images se rencontrent, se frôlent, se touchent et s’unissent pour faire l’amour dans un étourdissement allant jusqu’au chaos de l’âme. Boris Cyrulnik a écrit “La nuit, j’écrirai des soleils“. C’est dans cette profonde résilience à soi-même, dans sa guérison multiple qu’un tel homme écrit ce conte sacré venant d’une intuition connectée à son âme. Qu’est-ce que l’âme sacrée d’Avatar ? L’écriture visionnaire, l’écriture créatrice de ce conte vous plongent dans l’inaccessible, l’invisible, l’infini d’une vie, la parole intime des personnages. « Les mots sont comme des pierres dans mon cœur » prononcés par Jake nous trouble par sa puissance. Le film illustre, démontre, déploie des exploits technologiques pour faire de ce conte une illustration sacrée de ce qu’est l’âme de son auteur. Je le ressens connecté à la fois dans la peau d’un poète, d’un auteur, d’un réalisateur, d’un médium. Il est tout entier réceptif tel un tronc percé laissant passer la lumière. Il est avec son âme comme autant de fois où dans une solitude profonde on se retrouve face à nos mots, nos pensées, nos idées et on laisse venir son âme s’écrire en nous et sur un carnet d’écriture. On se laisse transpercer la carapace pour aller loin, très loin dans notre cœur, et dans son histoire présente et inexistante. Car l’âme sacrée d’Avatar réside dans cet entre-deux entre ce qui est et n’est plus, entre ce qui est et sera, entre ce qui fut et ce qui naît, entre ce qui se voit et ce qui ne se voit pas, entre ce qui se touche et ne se touche pas, entre l’amour et l’oubli de soi. Les messages, les images sont-elles venues dans des rêves, dans des méditations, dans des voyages de son âme où le corps échoue ? On échoue incontestablement dans la tentative d’explication de l’âme sacrée de ce conte car ce qui demeure c’est la connexion indicible entre le réalisateur, l’auteur de l’écriture de ce conte venant de son âme et d’une âme plus grande comme Eywa l’arbre des âmes. L’âme d’un homme, les âmes de plusieurs hommes, l’âme d’un tout, l’âme d’une parole. On entend délicatement et on se tait. La modernité de l’écriture filmée nous emmène dans un monde illustrant les aspirations, les sentiments complètement opposés : la guerre, l’amour, la nature, l’exploitation outrancière, la violence et la tendresse. Au cœur d’une vision manichéenne du réalisateur, on plonge dans cet univers cinématographique avec les yeux d’un adulte écœuré du comportement des hommes toujours plus en proie à posséder et à transformer ce qui est en de l’argent et les yeux de notre enfant intérieur connecté à un monde onirique, conscient. Ne serait-ce pas là alors l’âme sacrée de cette histoire. Nous revenons alors à l’essentiel de l’amour dans les relations qui existent dans la présence à soi et aux autres en disant la parole consciente : « Je te vois. » Avatar ou l’écriture d’un conte sacré de l’âme avec un couple d’amour puissant Onirisme, rêverie, beauté, profondeur, la vie sont les espaces merveilleux que nous découvrons sur la planète Pandora. A l’opposé, la modernité matérielle, robotisée, numérique d’une exploitation cruelle des ressources de la planète Pandora nous donne le tournis avec tous les vices de l’homme : possession, domination, violence, intérêts humains qui nous donnent la nausée. On frissonne face à tant de cruauté, d’injustice. Puis, c’est la traversée de nos héros du conte avec Neytiri, Jake et sa famille. On se retrouve plongés dans leur amour qui a grandi, qui s’est affirmé malgré l’hybridation de Jake qui a décidé d’être un na’vi et plus un humain. Au travers de leur couple d’amour, on voyage dans le monde des hommes et femmes de la forêt dans avatar 1 et dans celui de l’humanité des récifs, la voie de l’eau dans Avatar 2. Splendeur, émerveillement d’un conte venu d’un ailleurs inventé par le réalisateur relèvent encore plus de l’écriture d’un conte sacré de l’âme. Neytiri et Jake est le couple sacré inspirant pour notre monde actuel. Ils viennent de la planète Pandora. Mais si on
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