Article original écrit pour le site www.lesmotspositifs.com Quand on a mal et qu’on ne dit rien à ceux qu’on aime, on crie à l’intérieur de nous notre chagrin. On garde notre peine sans oser l’exprimer en pensant que personne ne peut nous comprendre ou nous entendre. On se ronge intimement et on finit par entrer dans un schéma psychologique qui s’apparente à l’enfermement émotionnel. Ce fonctionnement psychologique s’appelle la pudeur de nos chagrins. Et il a une explication qui vous aidera sûrement. D’où vient cette pudeur si difficile à vivre ? Comment faire pour que nos chagrins puissent être dans une pudeur ressentie par les gens qu’on aime ? Que celle-ci ne soit plus cette blessure unilatérale qui nous isole et nous renferme à chaque fois ? La pudeur ou l’interdit de soi Le mot « pudeur » vient du latin « pudere » qui signifie avoir honte. La pudeur est donc en lien avec ce sentiment de gêne que nous éprouvons devant autrui. On l’associe à cette honte qui fait référence à plusieurs représentations que nous avons vécues dans notre vie. La pudeur a donc plusieurs facteurs de déclenchement liés au sentiment de honte et qui repose sur cet interdit de soi. Celui qui ne nous autorise pas à montrer, dire ce que nous ressentons devant les autres. La pudeur peut se manifester de différentes façons dans notre environnement, dans nos interactions sociales, dans nos liens d’amour. En effet, on peut classifier différents types de pudeur : La pudeur physique En effet, notre relation au corps peut générer cette pudeur. Ne pas oser se montrer nu devant l’être aimé, ne pas aimer l’odeur de notre corps ou toutes ses expressions plurielles. On n’ose pas dire qu’on a honte de son corps et donc on se tait une nouvelle fois et on se cache dans cette intimité corporelle. Pour aider cette pudeur corporelle, il est nécessaire d’aller dans notre enfance pour découvrir notre lien au toucher, dans notre perception du corps quand nous étions petit. Est-ce que vous étiez dans une famille déjà pudique qui vous interdisait de vous promener tout nu dans la maison ? Est-ce que le contact sensoriel était présent ? La pudeur physique est en étroite corrélation avec cet art du toucher de l’amour. Il est donc important dès le plus jeune âge d’avoir ce contact peau-à-peau et par ce biais d’accueillir la différence, la beauté du corps en lui démontrant de l’amour par les caresses. Si vous êtes avec un partenaire accueillant dans cette pudeur manifeste, ouvrez ensemble vos espaces intimes en vous touchant sensiblement, en vous découvrant réciproquement dans votre corps. Il est donc important de parler de vos gênes corporelles, de vos complexes et de vous aimer dans ces failles que vous seul parfois qualifiez. Le regard des autres, le regard de votre partenaire, le regard que vous portez sur vos enfants sur leur corps ne pourront se détourner de ce jugement que vous attirerez. Votre pudeur est tout à fait normale et elle peut simplement grâce au contact de l’amour prendre une autre dimension. Les corps dénudés font partie de l’expression de notre âme. Ils ont cette magie des retrouvailles avec le cycle de la vie, le sens de notre place matérielle et physique. Accueillons ce corps et partageons-le aussi dans l’intimité avec ceux qu’on aime. La pudeur émotionnelle Éprouver de la gêne à exprimer ses sentiments tels que l’amour, la tristesse, la colère, le chagrin, la peur fait partie de ce mal relationnel entre les êtres d’un point de vue général. Le regard et le jugement des autres dans le monde de l’émotion n’est pas encore une chose acquise même si beaucoup de courants éducatifs et neuroscientifiques attestent que l’expression de l’émotion est essentielle pour le développement de l’être. L’émotion est ce symbole fort de l’écologie humaine qui affirme le bien-être et l’évolution de chacun dans sa construction. Lorsqu’on a mal et qu’on ne dit rien, vous taisez votre âme. Vous avez peur de ce que l’autre va vous renvoyer en exprimant votre profondeur émotionnelle. Nous avons tous des ressentis différents qui une nouvelle fois sont également en lien avec notre vécu, nos étapes de vie et nos relations entretenues avec l’altérité. La pudeur émotionnelle révèle sans aucun doute les blessures qui se sont créées à cause de souffrances amoureuses, de douleurs familiales, de conflits professionnels et personnels qui ont fait de vous un caméléon de l’émotion. Vous avez appris à la cacher et vous avez bien du mal à de nouveau refaire confiance à autrui pour la montrer. Alors sans aucun doute, il faudra renouer avec votre confiance personnelle et surtout votre pleine présence émotionnelle. Tant pis si ça génère des troubles relationnels, tant pis si vous faites du mal. Il faut exprimer son émotion. Dire quand vous êtes blessé, dire quand vous ne comprenez pas. Dans ses relations amoureuses, familiales, professionnelles, prenez cette habitude de dire les choses pour ne pas ruminer et vous faire du mal. Le silence de son émotion entraîne une solitude intérieure et cela peut créer des dégâts intérieurs jusqu’au jour où vous n’en pouvez plus de garder tous ces secrets et que tout explose ! L’émotion a reçu son lot de jugement de valeurs. Aujourd’hui elle est appréciée et reconnue dans le monde professionnel. En effet, les compétences émotionnelles sont une plus-value nécessaire au travail. Et elles sont plus que vitales dans la relation d’amour. Se taire dans son couple de peur de blesser son partenaire, ne pas oser lui témoigner son chagrin ou son ressenti sont des actes manqués d’amour qui créent une distanciation entre les deux personnes et cela peut finir par une séparation. L’émotion relie les êtres qui s’aiment. L’éteindre ou la garder pour soi va générer sur le long terme un sentiment de culpabilité. Vous finirez par ne plus vous autoriser à ressentir de l’émotion dite « négative ». La personne qui vous aime accueillera ces émotions quel qu’elles soient, soyez en certain. Certaines émotions peuvent être extrêmement puissantes et douloureuses et dans ce cas on a peur de déranger. N’ayez pas peur d’être vous-même dans
Article original écrit pour le site www.lesmotspositifs.com Il n’y a rien de plus précieux que votre vie. Tout ce qu’elle peut être au creux d’un oreiller dans les bras de l’amour, dans le souffle de l’air en pleine liberté solitaire, dans le calme endormi aux sons de la nature à l’écoute de nos blessures et de nos secrets. Ne laissez personne trahir qui vous êtes. Ne laissez personne troubler votre intimité. Ne laissez personne vous faire du mal. Ne laissez personne vous détruire. Ne laissez personne vous faire croire que l’amour est un mirage. Ne laissez personne entrer dans votre vie sauf si elle vient avec amour. Les personnes qui rentrent dans notre vie doivent avoir le pas léger et vulnérable comme si elles allaient à la rencontre de l’inconnu. Cette personne qui arrive dans votre vie ne doit pas vous faire tomber, elle ne doit pas mettre des cailloux sur votre chemin pour que vous vous tordiez le pied. Elle doit arriver avec le battement du cœur qu’elle va vous laisser écouter pour vous démontrer qu’elle est touchée par qui vous êtes. Une personne qui rentre dans votre vie est remplie d’amour au fond d’elle. Elle vient caresser votre âme, votre cœur et votre corps. Ne laissez personne entrer dans votre vie si elle ne vient pas avec amour, si elle ne se met pas à vos côtés pour vous soutenir dans vos épreuves. La personne qui entrera dans votre vie sera celle qui a compris que votre antre intime n’est pas celle qui se dévoile au grand jour mais celle qui se cache parfois le soir pour pleurer sur ses incertitudes, sur ses peurs. Ne laissez personne entrer dans votre vie sous prétexte qu’elle vous aidera, sous prétexte qu’elle vous connait, sous prétexte qu’elle peut vous donner de l’amour plus que d’autres. Vous n’êtes pas un mendiant de l’amour. Non les vraies personnes qui entreront dans votre vie avec amour ce sont celles qui viennent et qui ne partent plus, ce sont celles que vous avez parfois attendu depuis tellement de temps et qui restent pour donner de l’identité à l’amour. Ce sont celles qui ont le sens du pardon sur les erreurs passées, celles qui vous aiment avec vos blessures, vos cicatrices, vos choses moins belles que vous avez tellement cachées depuis toutes ces années. Ce sont ces personnes qui viennent le cœur ouvert à votre fragilité et qui ne l’utiliseront pas pour vous affaiblir, pour vous blesser encore plus. Ne laissez entrer personne pour vous punir, pour vous culpabiliser, pour vous empêcher d’avancer. Les personnes qui viennent avec amour touchent votre corde sensible sans la couper pour que vous tombiez du pont. Elles viennent raccorder ce fil en y mettant de l’amour, de l’or, de la résilience, de la tendresse, de la douceur afin que vous soyez un funambule de la vie, en hauteur pour s’élever encore et encore et avancer. Ne laissez finalement entrer personne dans votre vie sans que celle-ci n’aie frappé à votre porte tout doucement, comme un enfant qui n’ose pas la première fois entrer quelque part ou comme un enfant qui joue et qui découvre une nouvelle porte sur laquelle il a envie de donner deux trois coups pour savoir s’il peut entrer. Une porte tellement mystérieuse où toutes les histoires de vie peuvent se réinventer, recommencer ou tout simplement se reconstruire. Laissez uniquement entrer les personnes qui ont le cœur d’un enfant comme vous, qui osent chatouiller les endroits de la nature en soufflant sur les pissenlits. Laissez entrer les personnes qui ont les mêmes prières d’amour, pas les croyances et les jugements mais les prières à la vie, les prières où les sentiments deviennent de jolies constellations que vous regardez ensemble pour que les rêves se réalisent. Et finalement quand vous laissez cette personne entrer dans votre vie parce qu’elle vous aime alors peut-être que vous pourrez dire qu’il est si bon de partager sa vie ses secrets, son âme. Laissez entrer les personnes qui vous aiment vraiment. Aimez-vous mes textes d’amour ? Découvrez sur ma page Facebook de nombreux textes exclusifs que vous ne retrouverez pas ici. Avec amour Nelly
Les blessures, ces souffrances cachées sont des nervures de la vie comme celles des feuilles. Elles sont notre douleur tout comme notre force.L’épanouissement, la réussite sont souvent le paravent à beaucoup de blessures en nous. Petite, j’aimais enlever la partie verte de la feuille en suivant les nervures de celle-ci. Il ne me restait alors que ce squelette de la feuille composée des nervures, minces filaments. Le vert de la feuille disparu et il reste seulement les nervures. Elles tiennent sans le vert de la feuille ou ce qu’on appelle le limbe. On a alors la nervure principale et les nervures secondaires. Combien de fois ai-je observé ce corps de la feuille sans limbe et combien de fois me suis-je demandé comment tout tenait si finement, telle une dentelle fragile. Ces veinures apparentes forment ce qu’on appelle les blessures de la feuille. Mais il faut savoir que malgré ces blessures, toute la feuille est irriguée. L’eau circule dans tous ces réseaux et assure la constante croissance de la feuille. Par cet exemple de cette architecture végétale, je souhaite faire le parallèle avec nous-mêmes, et nos blessures. Nous avons tous une nervure principale et des nervures secondaires, ces blessures qui nous tiennent. Il est prouvé également que malgré une perforation dans la feuille qui couperait une nervure, l’eau continue à circuler. Une perforation qui pourra être celle de la maladie, d’une séparation, d’une mort. C’est donc une comparaison passionnante au regard de notre vie et des blessures qui peuvent être ces nervures constantes et pouvant être bouleversées par des chocs, des traumatismes forts survenant dans notre vie. Les nervures symbolisent nos chemins, nos rencontres, nos liens, nos relations, toutes ces coïncidences non hasardeuses qui constituent notre arborescence de vie. L’eau qui nous nourrit et nous laisse vivant tout en continuant notre croissance. L’eau représente notre pouvoir personnel. Le pouvoir personnel agit toujours pour nous tenir. Il s’agit par conséquent de prendre conscience de notre pouvoir et de tous les possibles pour le maintenir et l’accroître. Les nervures de la vie constituent notre généalogie de l’être. Nous ne pouvons y échapper. Certains diront que rien n’est écrit et d’autres affirmeront que le destin est une histoire de volonté qui nous appartient. Les nervures de la vie, ces blessures sont notre arbre. Elles constituent ce squelette non apparent et qui reste caché dans notre corps. C’est toute cette écologie personnelle et profondément intime qui nous relie avec le monde extérieur. C’est comme une empreinte ADN, comme une empreinte de votre main. C’est l’empreinte de votre vie. Les nervures sont rigides et représentent le symbole de notre arborescence centrale qui est reliée à nos blessures. Cette arborescence est une réussite dans notre incarnation. Nous nous développons autour de ces nervures principales et secondaires. Rien ne pourra les déchirer, les ramollir. Elles vont continuer leur croissance coûte que coûte même si ces ramifications vous semblent tellement fragiles par moment ou tellement lourdes à porter en soi. Nos blessures sont notre essence. Elles sont ces nervures essentielles à notre existence. Retirer avec douceur ce qui les encombre, agir pour mieux respirer. La résilience a ce pouvoir de la transformation et de la résistance. Faire de cet effeuillage progressif de nos blessures une facilité à grandir et à mieux s’aimer aussi. Notre squelette fait de nervures nous tient quoiqu’il en soit et il est prêt sans cesse à se régénérer dès que des mains agissent pour enlever la lourdeur, l’étouffement à notre propre développement. Soyons feuille, soyons nervures et regardons la nature comme un enseignement sur notre résilience et sur notre réussite à la vie. L’épanouissement, la réalisation de soi est le fruit de blessures que nous avons réussies à aimer et à transformer. C’est le bénéfice d’un travail, d’un développement sans cesse de ces nervures accueillies en soi pour mieux apprendre et mieux être tout simplement. Nelly
Il est arrivé que je ne sache plus où j’en étais. Cette sensation intime où vous restez un étranger face à votre vie. Vous l’observez de loin cette vie en cherchant un horizon. Vous vous retrouvez dans une situation sans trop savoir finalement ce qui vous a poussé à y être. Puis, vous regardez alors votre chemin comme des étapes nécessaires qu’il a fallu passer, voire parfois dépasser tant les épreuves ont été nombreuses. Alors on doute de soi, on doute de sa vie on se demande quel est cet équilibre qu’on appelle le bonheur. ET SI DOUTER SERAIT CETTE CLÉ QUI PEUT PARFOIS VOUS METTRE DANS UNE ZONE D’INCONFORT DÉSAGRÉABLE ET QUI VOUS DONNERA L’IMPRESSION DE RECULER MAIS QUI VOUS POUSSERA QUAND MÊME À AVANCER SANS TROP SAVOIR POURQUOI. Et finalement prendre un chemin qu’on n’avait pas vu arriver. Décider de quelque chose; plutôt ce virage à droite que celui de gauche, sans être vraiment sûr. Cela peut entraîner un trouble intérieur que nous avons du mal à gérer. Nous avons tellement l’habitude de nous rassurer en faisant tout ce qui nous semblerait normal.  C’est ce doute qui nous envahit et que nous n’aimons pas. Ce doute qui vient chuchoter au creux de votre oreille que c’est un choix étrange qu’une main de l’univers semble avoir décidé pour nous. Vous vous sentez alors bien seul. Pourtant il est une sorte de solitude bénéfique pour soi qui vient toucher la connaissance de vous-même. Et j’irai même plus loin le doute est l’allié incontournable de notre confiance. En effet, plus vous doutez, plus vous êtes dans un champ de créativité et d’ouverture car il n’y a rien de plus enfermant que les certitudes. Il faut donc se laisser aller dans la solitude du doute. Ce doute qui vient titiller, caresser votre intimité, celui qui vous souffle l’inconnu de vous-même et qui vous invite à aller vers l’inconnu, vers l’étrangeté de la nature humaine, vers votre pleine créativité de l’âme. Vous vous connaîtrez dans l’inconnu, dans l’étranger de vous-même que vous n’avez pas encore tutoyé. Celui que vous oserez peut-être à peine déshabiller mais avec qui vous serez tenté de faire l’amour une bonne fois pour toute. CAR LE DOUTE EST L’AMOUR DE SOI, IL EST L’AMOUR DE TOUT CE QUE NOUS NE SOMMES PAS ENCORE ET DE TOUT CE QUE NOUS NE SAVONS PAS. Nelly
Article original écrit pour le site www.lesmotspositifs.com La réconciliation est un pardon authentique. Cette sincérité vient toucher profondément notre relation que nous entretenons tant avec nous-même qu’avec les autres et le monde extérieur. La réconciliation implique donc d’aller au cœur de nous-même avant tout et d’envisager le pardon envers l’autre aussi. La réconciliation vient réveiller notre globalité humaine tant dans son ombre que dans sa lumière. L’acte d’amour qui se crée au travers de la réconciliation est une force dont on ne devrait pas se passer dans les épreuves de notre vie. Réconcilier vient du latin « reconciliare » qui veut dire remettre en état, rétablir. On sent alors toutes les fêlures, les cassures qui ont mené à cette réparation. Pour illustrer cette caractéristique de la réconciliation, l’art du Kintsugi en est un bon exemple. Dans son livre le kintsugi, l’art de la résilience, Céline Santini décrit cet art japonais qui consiste à réparer les objets brisés en mettant de l’or. Cette technique redonne alors une deuxième vie aux objets. Dans cette délicate transformation, il y a la métaphore de l’amour au travers de l’or qui se crée son chemin pour redonner une existence à ce qui fut brisé, blessé dans l’âme. Remplir, embellir les cassures par des jointures d’or est un geste d’amour déposé sur ce qui a eu mal, sur ce qui fut détruit tout en découvrant, tout en assumant cette nouvelle image de soi. Au travers de cette définition et de cet art, on perçoit la dimension d’une restauration, d’une reconstruction bordée d’amour dont chacun a besoin pour passer d’un cœur blessé à un cœur guéri. On pousse notre responsabilité de guérison jusqu’à la réconciliation de soi avec son être profond, en caressant son âme. On ose aller plus loin dans la puissance de la réconciliation qui devient alors un acte de guérison puissant qui nous aidera à dépasser nos difficultés de la vie. C’est une résilience aux multiples visages car derrière ce pardon à soi se cache toute notre profondeur et notre force à regarder la vie non plus comme des épreuves mais comme un chemin d’existence que nous seuls pouvons traverser dans la sincérité, la tendresse ou pas. Des séparations à la réconciliation Nous vivons tous de nombreux deuils d’amour dans notre vie qui se caractérisent par des séparations d’amour. Qu’elles soient amicales, familiales ou sentimentales, elles peuvent nous bouleverser, nous retourner l’âme et créer des blessures dont on a du mal à se remettre. Très souvent c’est alors la spirale aux tourments qui commence. Les remords, les regrets, les souvenirs, les doutes, les inquiétudes, les peurs, les jugements sont autant de troubles qui nous encombrent le corps et l’âme. On se juge et on se laisse également jugé par les autres. On s’accuse de beaucoup de choses. La culpabilité nous envahit et s’installe. Elle revient à notre porte alors que nous l’avions laissé enfouie en nous lors de notre enfance. C’est la blessure de la honte qui revient adulte. Et une fois que nous entamons ce tribunal à soi, il est souvent difficile de s’en sortir si nous ne prenons pas la mesure de notre responsabilité. Cette responsabilité va nécessairement passer par une prise de conscience. Quand on a honte de quelque chose, soit on reste dans la honte à soi soit on cherche le pardon. C’est un choix simple en apparence qui laisse planer une évidence. Pourtant soit nous irons vers une décision authentique en étant dans une relation sincère avec soi et avec les autres, soit nous resterons des clandestins de notre vie derrière le masque de la honte. Nous ferons du mal ou nous nous ferons du mal sans conscience véritable. Carl Gustav Jung parle de « la psychologie des profondeurs » en expliquant que si quelqu’un nous a fait mal, est-ce que son intention était vraiment de nous blesser ? Les hommes sont adeptes de cette mascarade, de se cacher derrière des intentions purement intimes mais qui ne seront ni explicites pour la personne qui subira ou partagera cette situation ni claires pour nous-mêmes. C’est une blessure que nous créons envers nous-même ou envers l’autre pour la plupart du temps de façon inconsciente. C’est pour cela qu’il est si difficile de revenir à notre responsabilité de relation authentique avec soi. Nous nous persuadons sans cesse de notre honnêteté dans un choix, pourtant nous sommes des menteurs qui ne regardons pas nos écarts, nos manquements, nos ratages, nos ombres de la vie. Alors quand il s’agit de quitter cette zone et revenir à une humilité de soi, tout un chemin d’apprentissage est nécessaire. Accepter nos agissements et notre façon d’être dans le monde revient à donner une place à notre globalité humaine quitte à en pleurer parfois, à en douter, à haïr nos actes et détester nos peurs. Comment se sortir de cette zone inconfortable de l’existence? Comment faire en sorte d’être authentique avec soi-même et accepter d’entrer dans une réconciliation à soi et avec l’autre également, nous permettant ainsi de regarder sans œillère toute la complexité de notre vie, et de notre être. Choisir entre le clandestinement ou l’authenticité, c’est considérer le pardon à soi et à l’autre dont nous sommes réellement capables et responsables. Nos actes ont des causes et des conséquences. Pour atteindre la réconciliation authentique, il revient à trouver une voie qui nous permettra de dépasser notre cercle vicieux de remords. Comment se réconcilier avec authenticité ? Pour vous aider, voici 5 étapes pour atteindre la réconciliation authentique au cœur de vous-même 1. Le remord est une blessure positive, acceptez-le! Le remord est une douleur que nous nous imposons comme une sanction, une peine maximale à ce que nous avons réalisé et que nous jugeons de néfaste. Le remords est une blessure que nous faisons naître si quelque chose ne s’est pas déroulé comme nous l’aurions espéré. Pourtant dans le remord il y a le mouvement de la vie qui n’est pas à considérer comme un châtiment mais plutôt comme une ouverture de l’être à se dire qu’il a agi comme il le sentait. Il arrive que certaines choses nous échappent parfois
J’ai eu envie de tout laisser en plan. J’ai eu envie de revenir aussi en arrière. Je me suis dit qu’il valait mieux ne pas céder à mon coeur et faire comme si. Oui faire comme si et rester transparente. Jouer les faux semblant, mentir encore devant ces personnes. Faire celle qui est heureuse, alors qu’au fond de moi rien n’allait. J’ai cru que c’était la bonne place, ma place et puis en fait, en regardant cette place j’y ai vu un trou.  Le trou béant de mon âme. Ce creux de mon être blessé et percé par tout ce que j’ai laissé venir, m’envahir et me manger petit à petit. Je n’ai pas aimé ces restes et puis j’ai voulu les prendre pour les enlever mais ça ne marche comme ça, on ne se débarrasse pas de ses restes. J’y ai laissé ma peau dans ce trou. J’y ai laissé tous ces restes dont je ne veux plus. Je les ai laissés s’enfouir tranquillement parce que ça ne m’appartient plus.Alors j’ai dit oui au changement et j’ai dit non à l’arrêt de mon coeur.Aujourd’hui, je me suis trouvée un peu plus. Je me sens plus sincère avec moi. Je me sens plus proche de qui je suis. Pourtant quel bazar à l’intérieur, quelle cacophonie sans limite.Et puis quand est ce que j’allais arrêter de m’auto saboter et d’attendre encore qu’on vienne m’aimer pour me guérir.Et un jour, on regarde le plafond de sa chambre, les rideaux fermés et les larmes coulent. On se dit que c’est le moment d’aller regarder ailleurs. Pas d’exotisme. Non l’ailleurs de son existence, celui que vous n’avez pas encore exploré, connu parce que vous ne saviez pas qu’être sincère, c’est laisser couler jusqu’au sentiment de la solitude et dans la prise de conscience de ses restes. Se retrouver seule et puis se dire que reste t’il finalement?Juste moi et toi. C’est à ce moment de rupture avec soi qu’un amour peut arriver étrangement. Toi qui arrives un jour et qui ouvres ta porte aussi.Les blessures, nos peurs et puis le coeur a percé. Le coeur s’est enfin trouvé. Je suis enfin sincère avec moi, avec toi. Et tant pis pour les restes que je n’ai pas réussi à réparer, et tant pis pour tout ce que je n’ai pas su tenir dans mes bras en haut de la montagne. Je suis enfin sincère et la sincérité c’est une drôle de façon de se retrouver face au monde. Face au monde et se dire que c’est tellement mieux de laisser ce qui n’est pas à nous, c’est tellement plus puissant de changer de regard sur la vie et de s’ouvrir à l’amour.Se dire finalement que le plus important c’est soi et l’amour. S’aimer et aimer dans le plus profond dialogue de la sincérité.Je suis enfin sincère et c’est suffisant pour moi de le croire et de continuer seule dans mon âme avec la chance d’avoir l’amour à mes côtés aussi.