« Saute et le filet apparaîtra » John Burroughs. Quand l’impossible devient possible. Avant d’arriver à se dire cela, on passe par beaucoup de doutes, de questionnements. Cette citation de John Burroughs est l’une des phrases du développement personnel pour prendre conscience que notre confiance se créé avec nous seul. Il y a cette peur de sauter et on ne sait pas ce qui nous attend ensuite. Qu’est-ce qui nous empêche d’aller vers notre épanouissement personnel, vers notre accomplissement ? Avoir le courage de prendre le risque, avoir la force d’aller de l’avant sans savoir ce qui nous attend, franchir le cap sans la sécurité. Sauter dans le vide sans savoir et pourtant en ayant confiance en soi, au pouvoir de la loi de l’attraction. Sauter avec la peur au ventre et les mains tendues d’espoir vers ce qui se présentera. Combien sommes-nous à tergiverser, à se poser des tas de questions, à se limiter avant de prendre une décision, avant d’oser? Transformer l’impossible en possible, comment faire? En ayant confiance en nous-même, en ayant confiance en la vie en ce qui est juste au bon moment. Qu’est-ce qui nous empêche tellement de sauter et de manifester ce filet qui nous soutiendra dans nos aspirations, dans nos rêves, dans ce qui sera meilleur pour soi ? Quelle est la solution pour sauter dans le vide et faire confiance en l’apparition de ce filet qui nous aidera dans n’importe quelle situation ? Comment mettre en place ce mouvement de transformation en soi afin d’aller vers l’engagement de davantage de prises de risques pour atteindre l’inconnu surprenant qui nous permettra de développer notre véritable potentiel ? Les zones des croyances, des limites Notre vie est constellée de multiples frontières qui créent des zones de sécurité et des zones de turbulences en quelque sorte. C’est en quelque sorte un voyage durant lequel nous avons des épreuves, des étapes à franchir et des destinations à atteindre. La vie est un mouvement constant. Nous pouvons en effet décider de la vivre en restant du côté de la zone de confort en s’assurant une sécurité en toutes situations et face à tout. Mais on se rend vite compte bien évidemment que nous ne maîtrisons pas grand-chose et que les épreuves sur notre parcours sont inévitables tant il y a de facteurs extérieurs liés à notre environnement social, éducatif, affectif et intérieurs liés à notre personnalité, cette singularité propre à chacun. Tous ces paramètres constituent donc nos limites, nos croyances envers nos possibilités d’actions, nos saisies d’opportunités et nos élans vers des prises de risques qui nous feront nous dépasser. Ces zones sont en perpétuel en mouvement mais nous n’avons aucune envie de tomber et de nous faire mal alors nous restons la plupart d’entre nous dans nos zones confortables, sécurisantes et avec des limites infranchissables que nous érigeons tels des sanctuaires. Ce dont nous ne prenons pas forcément conscience c’est que la vie, l’univers nous enverra parfois des signes, des événements sur notre chemin pour nous sortir de ces zones emprisonnantes qui nous empêchent de nous développer personnellement. Et là une nouvelle fois, nous réagissons différemment face à cela. Soit nous décidons de franchir ces frontières de ces zones pour aller voir ce qu’il se passe de l’autre côté, pour comprendre, soit nous restons là où nous sommes derrière et nous gérons avec nos stratégies que nous maîtrisons et ça passe ou ça casse. C’est-à-dire, que la plupart du temps en restant dans nos zones de croyances et de nos limites, nous reproduisons les mêmes schémas, nous adoptons les mêmes comportements et la vie stagne. Rien n’évolue mais cela est tout à fait convenable pour beaucoup de personnes et cela peut durer très longtemps. Il n’y a pas de jugement à porter sur ce que chacun se sent en capacité de faire et d’accueillir dans sa vie. Pourquoi n’osons-nous pas franchir ces zones ? “Saute et le filet apparaîtra.” La peur nous empêche de sauter L’une des principales raisons à cette édification des zones de sécurité, de ces limites c’est notre peur face à la vie. Nous envisageons tout sous le prisme de cette peur omniprésente qui nous paralyse et nous freine dans le mouvement. Cette peur s’explique de différentes façons. Elle se niche en nous et détermine notre comportement et notre vision face à la vie dès notre enfance. Mais d’où vient cette peur ? La peur est un sentiment qui accompagne la prise de conscience d’un danger ou d’une menace. Il y a trois origines de la peur : L’éducation : on sait que certaines peurs peuvent avoir été transmises par nos parents. En effet, ces derniers peuvent nous induire ce sentiment en nous ayant accompagnés durant notre enfance avec de la prudence et des recommandations parfois excessives qui sont devenues angoissantes. La biologie : Notre cerveau a des circuits cérébraux reliés à l’émotion et notamment celle de la peur. Ces circuits reliant le cortex (superficie du cerveau) aux structures sous corticales (structures profondes du cerveau) sont dites limbiques et si ces circuits sont en hyperfonctionnement régulièrement, une anxiété excessive s’installe et devient une habitude comportementale. La psychanalyse : Les conflits inconscients qu’on ne mesure pas, des problèmes de sexualité refoulée, un traumatisme de l’enfance sont autant de symptômes cachés qui expliquent la peur, la phobie d’une personne. Tout ce qui sortira de l’inconnu, d’un cadre, d’une limite, d’une zone constitue alors une source de danger car nous avons été élevés ainsi dès notre enfance. « Ne fais pas ce ceci car tu vas te blesser. » « Je te préviens, si tu fais ça va t’attirer des ennuis. » Toute l’éducation parentale repose sur ces avertissements et ces cadres de sécurité qui nous emprisonnent dans cette peur et adultes nous continuons à développer ce sentiment de peur. Quelle est la solution pour sauter et nous faire confiance ? Saute et le filet apparaîtra ! Quand l’impossible devient possible. La confiance en soi se construit. Apprendre à se faire confiance, à avoir une estime de soi demande du temps mais aussi une intelligence émotionnelle. Vous ne devenez pas audacieux du jour
J’ai donné du sens à ma vie grâce à l’écriture. Qu’est-ce que ça veut dire : écrire pour donner du sens à sa vie ? C’est la présentation d’innombrables occasions qui se manifestent à nous et que nous osons déposer sur un carnet d’écriture ou sur un joli cahier. Écrire tous ses chemins du cœur, tous ses parcours de l’âme : idées, projets, sentiments, émotions, sensibilités, vulnérabilités, douceurs, tendresse, fragilités, blessures, traumatismes de l’enfance, souffrances adultes sans aucune peur, sans aucune restriction. Tout simplement être dans sa globalité humaine et prendre ce rendez-vous avec nous-même. Cette action engage la personne dans sa vie. Je fais coïncider ma vie avec le verbe créateur qui appartient à l’écriture. Écrire pour donner du sens : une quête d’amour Lorsqu’on donne un sens dans ses actions, ses décisions, ses rêves, nous devenons quelqu’un. Ce nouveau soi sera inconnu, étranger pour tant d’autres. Il sera critiqué, isolé et parfois oublié comme si rien ne s’était passé. Devenir une version de soi-même de la façon la plus authentique grâce à l’écriture laisse des traces sur son passage. Pourtant, il n’y a pas de freins possibles à l’évolution de notre personne. Il faut poursuivre, continuer, aller de l’avant et l’écriture thérapie le permet simplement. Parfois, vous ressentirez plus fort que tout cet abandon possible de ce qui fut pour trouver une autre quête à son bonheur. Chacun doit trouver sa quête d’amour, sa quête de vie pour ressentir cette évolution de soi. Car il n’y a qu’une quête mais tant de chemins possibles pour y arriver et pardonner en amour ce qui doit. Laisser entrer le verbe écrire dans notre vie, c’est lui donner de la profondeur, une intention, une direction simplement. Il n’y a pas de prétention à devenir écrivain. L’écriture dont je vous parle est celle de l’être et non du faire. Il s’agit de mettre des mots sur une parole qui nous ressemble, une parole que je décide d’incarner par l’écriture. Trouver l’essence de sa parole, la rendre présente entièrement et tenir bon dans cet alignement ou cette discipline avec cette persévérance crayon à la main ou clavier sous vos doigts : rituels d’écriture, mises en place de journaux intimes, exercices ou ateliers d’écriture thérapeutique, intuitive, créative pour travailler mon lien étroit entre mon univers intime, mon intuition, mon pouvoir avec l’écriture. Il faut trouver son processus de réalisation et d’accomplissement de soi-même pour atteindre une sérénité. L’écriture m’a aidée à atteindre ce bonheur sincère et véritable. Lorsque j’écris, je décide de ne pas me mentir, je décide de ne pas raconter des mensonges à mon âme pour la perdre. Je cherche ce qui me relie et m’aligne le plus possible en me disant enfin que j’existe et que j’ai donné du sens à ma vie grâce à l’écriture. L’écriture est une délivrance, un accouchement de son âme au monde. C’est comme une porte inconnue que nous décidons de pousser. On se laisse alors aller lorsqu’on lâche prise et qu’on laisse venir le mystère qui se cache derrière la porte sous l’apparence de mots, de phrases, de messages, d’images et d’histoires. On répond à nos questions. On nourrit son cœur, son corps, sa tête grâce à l’écriture. On ébranle également nos convictions, nos prises de contrôle pour nous mettre en mouvement et aller vers la connaissance de soi. Cette révélation de soi est salvatrice et incroyable pour incarner véritablement notre personne. 20 questions pour donner du sens à sa vie et se connaître grâce à l’écriture Vous pouvez écrire ces 20 questions et ses réponses sur un journal intime thérapeutique par exemple: Vous aimez-vous autant que vous désirez être aimé par les autres ? Ressentez-vous une culpabilité dès que vous ne vous occupez pas de vous ? Prenez-vous soin de vous dans la journée, dans la semaine, dans le mois ? A quelle fréquence ? Aimez-vous recevoir un compliment ? Savez-vous dire non ou stop quand vous n’avez pas envie ? Avez-vous tendance à vous excuser ? Préoccupez-vous de votre apparence continuellement ? Êtes-vous dans l’instant présent ? Qu’est-ce qui vous met en colère ? Qu’est-ce qui vous rend triste ? Qu’est-ce qui vous rend heureux ? Ressentez-vous de la jalousie ? Avez-vous des peurs ? Riez-vous souvent ? Vous sentez-vous libre dans votre vie ? Que faîtes-vous pour lâcher-prise ? Quels sont vos talents ? Qu’est-ce qui donne du sens à votre vie ? Où aimeriez-vous voyager ? Qui souhaitez-vous devenir dans 5 ans, dans 10 ans ? Pourquoi l’écriture est-elle une parole puissante pour donner du sens à sa vie ? Vaut-il mieux écrire que parler ? Certains pratiqueront différentes formes d’art thérapie pour s’exprimer comme la peinture, la danse, le chant. Moi j’ai choisi l’art thérapie de l’écriture, il y a des années et elle s’est imposée à moi comme une évidence, une récurrence, une discipline, une résilience, une reprogrammation de mon cerveau qui cherche à dépasser la raison en me laissant porter par l’énergie de l’acte d’écrire et la puissance des mots qui se déposent ainsi pour laisser apparaître ma parole créatrice. Entre l’incapacité parfois à dire ce qu’on ressent, l’acte de parler demande chez certaines personnes beaucoup d’engagements ou d’énergie qui peuvent épuiser psychologiquement et physiquement. La parole de l’écriture invite à l’introspection. Elle met à distance et pousse à la « métabolisation », cette rencontre chimique révélée par nos réactions pour se maintenir en vie. Lorsqu’on utilise la parole orale, nous sommes confrontés à la réaction immédiate des autres. Tout le langage non verbal se manifeste : soupirs, gestes de gêne, mimiques de l’autre. Alors qu’en écrivant, nous allons dans notre imaginaire, dans notre monde intérieur. Nous nous adressons à une sorte de guide, une personne invisible avec laquelle nous aimons communiquer. L’écriture résonne dans la douceur, et elle fait naître un lien affectif entre nous et elle. Et lorsqu’on se dégage d’un langage raisonnable, logique, anticipé, contrôlé, nous nous enfermons dans une prison intérieure. Alors qu’à l’inverse si nous cassons ce lien emprisonnant nous nous permettons une rencontre différente avec l’écriture. C’est une relation certes affective mais aussi irrationnelle qui va nous emmener dans des sphères plus intimes et une connaissance du monde que nous n’aurions même pas
Il y a des réveils qui n’en sont pas. Il y a des nuits qui vous égratignent. Il y a ces sommeils qui en disent longs et puis ces levers qui devraient rester là où ils ont laissé leur âme. Les ricochets de notre âme sont comme ces ronds dans l’eau que nous essayons de réaliser, lorsque nous jetons une pierre plate dans celle-ci en espérant qu’elle rebondira sur la surface pour ensuite refaire un bond et continuer autant que possibles. Les ricochets de notre âme c’est la résilience qui s’écrit. C’est celle qu’on essaie de réaliser dans tous ces moments perdus, incompris où on aimerait refaire mieux et repartir encore plus fort en écrivant notre histoire. A lire sur mon blog: Dans la vie, il faut oser écrire La résilience au creux de notre être La résilience a ce don de soi. Elle sait exactement là où le corps, l’âme et l’esprit sont capables de se retrouver pour rebondir et avancer. Tout comme la nature, tout est un processus de développement. Vous passez d’un cycle à l’autre. Parfois vous allez au bout de quelque chose et là vous avez l’impression d’avoir beaucoup grandi. Ces moments de grande extase où l’accomplissement de soi semble être atteint est rare et reste malgré tout peu fréquent dans une vie. Il y a surtout tous ces moments où les ricochets de notre âme nous ramènent à notre résilience au creux de notre être. Au creux de ce qui nous assaille intimement chacun, au trou béant de tous ces regrets, ces remords et ces silences qui nous ont laissés là tant bien que mal. Alors c’est dans cette résilience profonde qu’il va falloir encore avoir la force de jeter cette pierre pour faire des ricochets et repartir. La résilience au creux de notre être c’est tout ce qui fait un retour en arrière dans nos traumatismes de l’enfance, dans nos amours manqués, dans nos histoires ratées, dans nos relations estompées mais qui malgré tout nous renvoient à ce que nous avons réussi à dépasser envers et contre tout. Car nous avons beau regretté, vous avez beau vous mentir, vous avez beau en vouloir à quelqu’un ou à quelque chose, ce qui nous arrive est là certes pour nous enseigner mais surtout pour nous rejoindre au creux de notre être. Dans son oeuvre “Requiem pour les dieux” l’auteur Christian Gobyn Degraeve nous mêle dans les méandres aliénants d’une saga familiale en proie au pouvoir, à la domination, aux vices de l’argent qui révèlent combien les traumatismes de l’enfance peuvent laisser des plaies ouvertes. Charles, l’un des personnages de l’histoire veut assouvir sa soif de désir de puissance quitte à brûler les ailes de ses propres enfants. C’est un long travail que de renouer avec cette résilience brisée par la domination familiale qui nous laisse des empreintes blessantes et humiliantes. C’est le travail de toute une vie et plus encore car la résilience au creux de notre être celle qui nous fait croire que tous ces ricochets viennent de nous ne sont qu’illusion éphémère. Les ricochets de notre âme et les relations L’illusion de croire que tout nous appartient, que tout est le fruit de notre oeuvre. Si vous prenez conscience de ces ricochets de votre âme, vous vous rendrez compte que ces derniers ont un lien avec vos relations diverses. On ne peut vivre sans les autres, on ne peut grandir sans ses liens familiaux. Chaque personne est un sens, un espoir, une force, un sacré pour soi, un messager de vie. On ne peut rebondir sans croire que nous sommes connectés à ce qui fut, à tous ces tiroirs du passé familial. Ce sont toutes ces relations intergénérationnelles qui vont nous guider en partie vers une rédemption de soi, vers une transformation. Une génération porte une douleur pour que la suivante puisse vivre et guérir. C’est à ce moment-là que vous réaliserez toute l’importance des ricochets de notre âme. Il y a des choses à régler, il y a des choses à laisser du passé. Comprendre ce qui nous appartient et qu’il faut guérir. Comprendre qu’il ne faut surtout pas garder pour laisser des ricochets si lourds que la pierre tombera immédiatement dans l’eau. Ne pas se détruire mais aller vers notre guérison et oser jeter cette pierre pour qu’elle rebondisse encore et encore. Regarder avec espoir ce qu’il adviendra plutôt que ce qui n’adviendra pas. Notre résilience s’apparente à ce destin qui existe, j’en suis certaine mais avec lequel il faut oeuvrer avec une intelligence émotionnelle, avec une intelligence réceptrice au monde. Le destin prend la main à la résilience Certains croiront en leur destin et se laisseront guider par une main inconnue vers ce qu’ils estimeront être leur voie. D’autres s’acharneront à le changer en ne lâchant jamais prise. D’autres n’y croiront jamais et seront les pantins d’une vie laissée pour compte, d’autres s’associeront avec le destin en essayant de comprendre les messages envoyés. Autant d’emprise, de délivrance qui nous feront osciller. Mais le destin prend la main à la résilience. Cette résilience qui s’écrit chaque jour. Cette résilience qui dévoile chaque mot, chaque idée, chaque béatitude, chaque doute, chaque souffrance infantile ou adulte comme une échappée de son âme. Non pas pour fuir mais pour se libérer de quelque chose que nous sentons sans cesse en nous. Lorsque le destin prend la main à la résilience, il vaut mieux cette fois-ci se laisser emmener vers un endroit inconnu. Car on n’est jamais sûr de ce drôle de destin. On n’est jamais certain de ce qui se passera demain. Ce destin comme un arbre, cette résilience comme une arborescence où des branches naîtront et d’autres casseront. Finalement, le seul destin dont nous sommes sûrs c’est le présent, celui où deux mains se touchent et sont là ensemble à commencer le chemin ou à lancer cette pierre en même temps côte à côte sur une plage et à voir celui qui en fera le plus. Les ricochets de notre âme c’est la
J’ai cherché à rendre la vie plus agréable aux autres. Parce que c’était mieux pour moi. Cela m’a permise de me cacher, cela m’a empêchée d’être dans les conflits. Je me suis camouflée dans les mots des autres, dans les bras de mes relations pour un jour me rendre compte que je n’étais pas moi. Que je n’étais pas authentique. Que j’aurais pu dire ce que je pensais, mais je n’y suis pas arrivée et j’ai continué à me mentir. Et très souvent alors, je me suis tue. J’ai troublé ma vérité et j’ai montré une drôle de femme. Les faux-départs de la vie J’ai tenté maintes et maintes fois de me sauver de ces moments où je me suis sentie tellement à moitié, tellement prisonnière des autres. Les faux-départs de la vie où j’ai cru que j’avançais mais finalement non. Ces esquisses au pinceau qu’on ne termine jamais. Ces frôlements avec son âme qui nous chuchote tant de messages à notre coeur et que nous n’entendons qu’à moitié ou pas du tout. Les faux-départs de la vie sont fatigants. Ils nous font du mal et nous retirent de notre élan de vie. Jusqu’à ne plus savoir comment agir, jusqu’à ne plus supporter d’être avec les autres, à ne plus pouvoir les écouter, à les regarder faire et c’est tout. Et puis se rendre compte qu’on est personne finalement. J’ai cherché à savoir qui j’étais J’ai cherché savoir qui j’étais et puis j’ai trouvé qu’on est très souvent un miroir des autres, que le reflet que vous voyez n’est pas le vôtre. Vous vous trouvez belle, moche, ironique, joueuse, le masque terrible d’une mascarade où votre vrai visage n’est pas encore apparu. Et à ce moment-là quand ça frappe en vous tellement fort en plein coeur, vous décidez de mettre un coup de poing dans le miroir. Vous le cassez. Vous brisez tout, vous changez tout, vous vous choisissez. Il est temps de couper ce cordon qui vous relie au monde, ce cordon de l’existence dépendante aux autres personnes. Vous osez vous regarder entièrement et vous devenez quelqu’un. Vous devenez cette personne plus authentique même si les seules choses qu’on vous dira c’est qu’on ne vous reconnait pas. On ne reconnaît plus cette femme qui se taisait, cette femme effacée qui se faisait belle pour les autres, qui se faisait gentille pour ne pas blesser. Et c’est à ce moment précis où on vieillit, où on quitte l’environnement connu, où on coupe ce cordon ombilical avec les idées des autres, avec leurs images de la vie, avec les pensées qu’ils ont de vous. Vous décidez alors de respirer vraiment tout seul sans autre besoin d’appartenance. Comme un bébé qui quitte sa maman, à qui on coupe le cordon de dépendance vitale. Vous quitterez alors des situations qui vous sont chères. Combien sommes-nous à exister selon les autres, à vivre dans le souffle de l’altérité, à respirer dans l’inspiration et l’expiration de notre environnement sans même connaître son souffle intérieur? Se trouver enfin Ce souffle de solitude où plus rien n’est là, juste nous en face-à-face. Et alors on réapprend à respirer, à se trouver enfin. C’est vrai que les autres, avant la coupure du cordon, nous ont appris tant. Rien n’est inutile, tout est connaissance, tout est épreuve, tout est apprentissage. Et ensuite, il est l’heure de les quitter, il est l’heure de ne plus s’occuper des autres. Il est temps de ne plus rendre leur vie plus agréable. On est prêt et c’est parti. Devenir entière, une parfaite fugueuse de la vie pour enfin exister. Devenir sa propre version bienveillante avec soi-même. Sa version sincère et véritable. Être enfin sincère avec son reflet et accepter tout ce que j’ai été, tout ce que je suis, et tout ce que je serai pour enfin laisser les autres s’occuper de leur vie et rendre la mienne agréable. Se trouver et vivre car chacun porte son coeur dans son monde, car chacun trouve sa guérison. Moi je la trouve dans l’amour qui guérit, dans le lien, dans la puissance de la relation. Je la vibre dans mon écriture, je la dévoile dans ce que je sais faire de mieux. Et je m’ouvre à une nouvelle version de moi-même à chaque fois. Nelly