Écrire ses pensées intimes Écrire ses pensées intimes, c’est ouvrir une porte sur l’invisible, laisser couler l’encre comme on laisserait couler des larmes, des frissons, des aveux que l’on n’oserait confier à personne. C’est déposer sur le papier ce que l’on tait au monde, ce qui brûle sous la peau, ce qui nous façonne en silence et qui a besoin de sortir de son intériorité. Il y a quelque chose de presque sacré dans cet acte intime. Comme un dialogue avec soi-même, un miroir tendu à l’âme, une confidence. On y couche nos doutes et nos élans, nos cicatrices et nos espoirs, sans crainte d’être jugé. Les mots deviennent un refuge, une catharsis, un lieu où l’on peut être entier, sans filtres ni masques. C’est le pouvoir de cette écriture intime et thérapeutique. Écrire l’intime, c’est aussi prendre le risque d’exister pleinement. Car lorsque les mots sortent de l’ombre, ils nous dévoilent forcément. Ils mettent en lumière ce que nous préférerions parfois enfouir. Pourtant, c’est dans cette mise à nu que l’on se trouve, que l’on comprend mieux qui l’on est et ce que l’on ressent. Et même si ces écrits restent secrets, enfermés dans un carnet, dans un journal intime ou entre les lignes d’un fichier oublié, ils témoignent de notre passage, de nos rêves, de nos blessures. Ils sont les empreintes invisibles de notre vérité aux yeux des autres mais visibles sur notre carnet d’écriture thérapeutique. Une méthode pour écrire ses pensées intimes Écrire ses pensées intimes demande une forme de lâcher-prise, un espace où l’on s’autorise à être sincère sans craindre le regard des autres. Je vous propose une méthode en quelques étapes pour plonger dans cet exercice libérateur : 1. Créer un espace propice Trouvez un endroit où vous vous sentez en sécurité, un moment où vous pouvez être seul avec vos pensées. Que ce soit dans un carnet, un fichier sur votre ordinateur ou une lettre que vous n’enverrez jamais, choisissez un support qui vous semble naturel. 2. Commencer sans filtre Ne cherchez pas tout de suite à écrire « bien ». Laissez les mots venir comme ils se présentent, sans vous censurer. Acceptez les hésitations, les répétitions, le désordre : c’est ainsi que l’authenticité naît sur le papier. 3. Utiliser une amorce si nécessaire Si vous ne savez pas par où commencer, essayez des phrases déclencheuses : Ces amorces peuvent vous guider vers des pensées enfouies. 4. Explorer ses émotions en profondeur Plutôt que de rester en surface, creusez chaque sentiment : pourquoi ressentez-vous cela ? Quels souvenirs ou événements l’accompagnent ? Laissez-vous porter par le flux de vos émotions, sans peur d’aller trop loin. Pour aller plus loin dans l’exploration de votre écriture intime: Le guide de l’autothérapie par l’écriture Ecrire quand on est hypersensible
L’écriture intime interdite Monachopsis c’est ce sentiment de ne pas se sentir à sa place. C’est l’écriture intime interdite. Une émotion subtile et persistante envahit notre être et devient un mal que nous devons écrire pour ne pas se retrouver isoler complètement. Cependant l’interdit nous submerge et nous devenons ces tristes observateurs de pensées qui s’envolent sans que nous ne puissions les exprimer aux autres. Tant de tentatives pour essayer de trouver notre place et d’écrire notre histoire avec l’altérité. Comment conjurer ce sentiment de ne pas se sentir à sa place? Comment retrouver notre confiance en soi? Comment construire notre résilience face à cette émotion troublante? Monachopsis, ce mot inconnu Nous sommes nombreux à ressentir cette frontière entre nous et les autres. Nous avons aussi parfois tant de mal à mettre des mots sur cette émotion subtile et douloureuse. Monachopsis est ce mot qui fut inconnu encore à moi, il y a quelques jours. Je l’ai découvert dans un livre que je suis en train de dévorer actuellement : « Femme parfaite » de JP Delaney. Abbie est morte mais elle se réveille cinq ans plus tard sous les traits d’un robot conçu par son mari. L’histoire est troublante car la femme robot est sous tous les traits, ressemblante à Abbie jusqu’aux sentiments qui ont été téléchargés en elle. Elle dira alors ce mot incroyable « monachopsis » décrivant ce sentiment de ne pas se sentir à sa place. Monachopsis, ce mot inconnu et étonnant qui m’inspire cette histoire entre nous et le monde. Mot étranger qui est cependant si familier en moi. Une émotion que j’ai tant vécue et qui bizarrement n’est pas que mon ressenti mais bel et bien celui de beaucoup de personnes quand on échange avec elles. Ne pas se sentir à notre place C’est ce rapport parfois tellement difficile et fragile que nous entretenons avec notre environnement et qui nous déstabilise profondément. Nous avons cette impression alors de ne pas se sentir à notre place, de nous interdire cette écriture intime avec les autres parce qu’en nous demeure une autre histoire, un autre lieu que nous seuls connaissons. Ce lieu, nous n’arrivons que très rarement à le partager, à le chuchoter à quelques personnes. Les liens d’âme sauront alors se reconnaître dans ce trouble existentiel. Elles trouveront le chemin d’écriture ensemble pour traduire ce mal-être ou ce décalage permanent de ne pas se sentir à notre place. Ce lien aux autres rend par conséquent vulnérable notre existence, notre personne, notre individualité, notre propre signature car nous nous interdisons d’écrire notre vérité finalement. Ces bribes de moments suspendus, ces retards avec les autres, ces trains que nous ne prenons pas en marche comme les autres ancrent notre solitude qui cherche des chemins de traverse pour s’en sortir. Hypersensible, atypique, incompris, inutile sont autant de différences qui deviennent nos vérités. Notre écriture personnelle devient un tourment intérieur et nous cherchons à nous raccrocher aux branches des autres sans cesse. Elles casseront inévitablement car elles ne sont pas bénéfiques pour nous. C’est notre propre arbre sur lequel nous pourrons nous appuyer. Que faire lorsqu’on ne trouve pas sa place dans la vie ? Cette lutte perpétuelle entre vous et le monde est une vallée sur laquelle vous vous épuiserez parfois. Vous chercherez sans cesse cette présence physique face aux autres, face au monde, dans un environnement qui vous paraîtra hostile et malveillant parfois. Monachopsis, ce sentiment de ne pas se sentir à sa place est un terrain hostile. Il faudra par conséquent être conscient que l’écriture de sa vie nous appartient avant toutes choses. Monachopsis vous enroule de sa possessivité, de son interdit qui nous empêche d’être entièrement et authentiquement. Il est alors essentiel de revenir au cœur de nous-même et de reprendre la plume d’écriture de sa vie pour trouver sa véritable place. Monachopsis est un trouble que nous pouvons tous ressentir plus ou moins fortement. La difficile connexion avec les autres quand on se sent à part et différent peut être douloureux. Il est primordial de revenir à l’essentiel, à l’affirmation de qui nous sommes profondément sans penser aux autres. Sortir de ce blocage émotionnel pour devenir véritable et authentique à soi. L’affirmation de soi est une pensée positive qui sera l’étape essentielle pour reprendre l’écriture de sa place, l’empreinte de sa vie. Ce besoin de sens, de plus de reliance et d’humanité dans les relations est une chance finalement car vous ne vous imposerez plus l’inconfort et le mensonge ou l’écriture inventée. Vous reviendrez à l’intime, à votre écriture personnelle, votre écriture d’âme celle qui vous fait voyager, celle qui vous fait exister. C’est ce journal intime que vous déciderez enfin d’écrire sans y mettre un cadenas. Se priver de cette liberté c’est se laisser mourir petit à petit comme une plante qui manquerait de lumière. La personne ressentant ce trouble tenace de ne pas se sentir à sa place a besoin de relations de qualités. Elle doit rester dans ses propres valeurs intimes et ne pas s’interdire l’écriture de sa vie. Ressentez ce trouble plutôt comme une intelligence émotionnelle ! Trouver son écriture intime Je ne suis pas différente, je suis une écriture de ma vie. Je ne sais pas faire comme tout le monde. Je ne sais pas être dans un moule. Je ne suis pas associable mais sélective. Je ne vous aime pas tous, j’aime ceux qui m’aime. Je choisis avec qui je veux être et avec qui je veux vivre. Je choisis ce que je veux faire et j’essaie d’atteindre mes rêves comme je peux mais surtout avec authenticité. Trouver son écriture intime, ressentir son écriture d’âme, son écriture personnelle, sa signature, c’est un chemin de traverse qui est nécessaire si l’on veut respecter sa sensibilité, sa vérité et ses valeurs intimes. Il faut à la fois assumer ce qui est à l’intérieur et ce qui se projette à l’extérieur quitte à faire des choix et laisser les personnes ou les situations qui sont froides pour vous et ne résonnent pas. Je peux imaginer parfois jouer