Article original écrit pour le site www.lesmotspositifs.com Aimons nos enfants tels qu’ils sont. Cette affirmation semble évidente à première vue. Lorsque notre enfant arrive dans notre vie, nous voulons le meilleur qu’il soit pour lui. Nous lui souhaitons du bonheur et nous lui promettons un avenir serein. Votre amour l’accompagnera coûte que coûte et vous serez toujours là pour l’aider. Autant d’intentions positives qui assurent évidemment à l’enfant une sécurité affective et primordiale pour son développement d’être. Pourtant, derrière cet amour immense se cachent toutes nos maladresses de parents. A vouloir être des parents anticipateurs en calculant tout à l’avance pour éviter que votre enfant se retrouve en difficulté, en voulant trop le protéger parfois, nous empêchons inconsciemment nos enfants de s’accomplir sur leur chemin de vie. Car sommes-nous vraiment prêts à accueillir notre enfant tel qu’il est ? Sommes-nous vraiment prêts à aimer nos enfants dans tout leur chemin faits de choix, de changements, de blessures, de vérités ? Sommes-nous vraiment prêts en tant que parents à accueillir cette puissance d’incarnation de notre enfant ? C’est mon 100ème article sur le site et je voulais témoigner combien cette relation d’amour avec nos enfants peut être déterminante sur son parcours de vie. En effet, j’ai toujours été aimée par mes parents et je n’ai manqué de rien. J’ai accompli ma réussite professionnelle en faisant en sorte de dépasser mes difficultés. Puis, je suis arrivée à un moment de ma vie où j’ai fait de multiples choix notamment celui d’écrire en plus de ma carrière professionnelle pour témoigner des sentiments et des expériences multiples au regard de ma vie pour que chacun retrouve dans mes écrits une part de son histoire. Même si mes parents m’ont accompagnée incontestablement sur mon parcours, ce choix d’écrire et de dire des choses fortes sur mon intériorité les a bouleversés. Étaient-ils prêts à entendre cela de leur fille ? Étaient-ils prêts à comprendre tout mon cheminement ? Ce sont des questions fondamentales aujourd’hui qui doivent se poser dans l’éducation positive parentale. La responsabilité parentale ne repose pas uniquement sur la réponse des besoins selon l’échelle de Maslow, elle est aussi et surtout un positionnement de parents pour faire en sorte de considérer son enfant comme un être à part entière qui doit accomplir son chemin. Même si aujourd’hui, ce stade semble dépassé par mes parents et je les remercie. Ils ont dû apprendre à accueillir cela. Combien de parents se retrouvent face aux choix de leurs enfants et ne les comprennent pas voire les refusent… En tant qu’auteure relation, je voulais mettre au cœur de ce centième texte, mon âme d’amour dans ce lien véritable avec son enfant. En quoi cet amour peut-il être un accompagnement côte à côte même si ça vient chercher au fond de vous des choses inconfortables, déstabilisantes en tant qu’adultes parents ? Quelle posture parentale devons-nous adopter pour permettre à nos enfants de s’accomplir dans leur personnalité authentique ? Comment alors aimer nos enfants pour ce qu’ils sont ? Comment aimer nos enfants tels qu’ils sont ? Ne soyons pas des parents parfaits, mais soyons des parents en pleine présence. Lorsqu’un enfant arrive dans le couple parental, nous l’aimons déjà et nous allons au fil du temps renforcer cet amour. Mais force est de constater que parfois maladroitement nous brisons les rêves de nos enfants à cause d’un amour étouffant qui freine la puissance d’être des enfants. Derrière notre éducation parentale, nous érigeons souvent et de façon parfois involontaire et inconsciente, des barrières qui deviendront des obstacles. Lorsqu’un enfant n’a pas réussi sa vie professionnelle par exemple, selon notre paradigme, nous sommes déçus et nous remettons en question notre légitimité parentale dans l’éducation que nous lui avons apportée. Nous doutons de notre éventuelle surprotection, de notre présence trop importante. Autant de questionnements normaux qui nous bouleversent. Nous avons cherché durant toute leur enfance à leur apporter la sécurité affective, matérielle et nous tombons parfois de haut quand la suite ne se présage pas comme on aurait aimé pour notre enfant. Mais le véritable problème c’est qu’au travers de cette éducation basique nous attendons une sorte de réciprocité. « Je t’ai donné tout ce dont tu avais besoin et je veux maintenant un retour sur tout ce que je t’ai offert. » Cette attitude maladroite que nous adoptons tous à un moment en tant que parents, est narcissique. En effet, au travers de notre enfant, nous avons tout simplement cherché à réparer ce que nous n’avons pas pu réaliser par nous-même. Nous projetons nos rêves sur nos enfants et nous attendons d’eux qu’ils poursuivent cette transmission familiale. Nous exigeons même ce devoir de réalisation de leur part. En tout état de cause, nous croyons que nous sommes des parents parfaits et des guides incontournables pour la réussite que nous croyons percevoir de nos enfants en leur attribuant cette responsabilité de réussite. Mais c’est un leurre qui aura ses conséquences car nous freinons à la fois l’accomplissement véritable de notre enfant et nous ne sommes pas dans notre rôle essentiel de parents qui est celui d’être pleinement présents à nos enfants pour leur offrir une confiance totale en la vie. Je ne parle pas de la présence physique, je parle de cette pleine présence consciente qui est celle d’accueillir l’autre dans ses spécificités individuelles. Ne brisons pas les rêves de nos enfants. Portons-les le plus haut possible dans leur réalisation en les laissant s’exprimer tels qu’ils sont. Soyons déçus s’il le faut, gérons notre frustration, notre colère et laissons-les être. Vous aurez beau vouloir être parfaits en leur apportant tout, vous ne les accompagnerez pas comme il se doit. Si votre enfant est en opposition avec vous c’est qu’il affirme son indépendance, son individualité. Permettez-lui cela ! Aimez-le tel qu’il est même si vous le trouvez pénible ! Un enfant peut vous surprendre et aller vous rencontrer là où vous n’auriez pas imaginé en tant que parents. C’est cela la pleine présence : être à l’endroit du cœur avec votre enfant, là où vous n’auriez jamais pensé, là où vous devez vous pardonner d’abord à vous -même de ne pas avoir