La mort et l’âme sont des sujets que l’on n’ose pas aborder simplement avec nos enfants. C’est malheureusement souvent lors de la perte d’une personne que l’on se retrouve face aux difficultés d’expliquer ces mots, cette idée, cette énergie ou ce que je nommerai cette vérité. Pourquoi parler de la mort et de l’âme à nos enfants est-il nécessaire? La mort et l’âme sont des thématiques auxquelles les enfants sont confrontés dès leur plus jeune âge et ils ont cette capacité incroyable à les intégrer dans leur processus d’apprentissage pour connaître le monde, l’appréhender et le vivre. Ils ont cette acuité merveilleuse de ressentir le monde dans tous les champs possibles. Rien ne peut leur bloquer cette connexion à la spiritualité de la vie, celle du cycle de mort et de renaissance. Cependant, force est de constater que c’est en grandissant que les enfants perdent cette sensibilité à la connaissance du cycle de la vie, du cycle de l’homme dans le monde du visible et de l’invisible. Les peurs, les croyances familiales, les préjugés, les ont déjà envahis et les ont influencés dans cette dimension spirituelle. En effet, plus ils grandissent et sont en contact avec les adultes, plus ils s’imprègnent de l’environnement social et affectif. Ils deviennent à l’intérieur d’eux-mêmes le miroir émotif de leurs parents mais aussi le miroir de leurs perceptions et de leurs pensées envers la mort et l’âme. Alors que dès notre naissance nous possédons cette force, ce pouvoir de reliance à la mort et à l’âme. Sans entrer dans de quelconques croyances ou dogmes spirituels, l’être que nous sommes avant notre naissance était une énergie, une âme qui a choisi ses parents pour s’incarner. Nous avons donc un lien avec notre âme, avec le mouvement de la vie dans toutes ses formes. Y aurait-il donc un début, une fin à l’existence à expliquer à nos enfants? Sommes-nous des hommes et des femmes de vie, de mort dans un cycle interminable ? Y ‘a t’il une vie après la mort ? Sommes-nous des âmes de passage ? La mort et l’âme n’ont pas d’explications Autant de questions existentielles qui ont autant de réponses que de personnes vivant sur cette terre car il nous appartient à chacun d’expérimenter ce mouvement de notre être. Et pour que cette ouverture à la vie se fasse chez l’enfant, il est nécessaire de partager avec lui en toute sincérité ces thèmes de la mort et de l’âme en lui laissant mener sa propre expérience. Cependant il n’est en effet pas facile de répondre à leurs questionnements, à leurs idées, voire même à leurs ressentis. Comment parler de l’âme à nos enfants ? Pourquoi est-ce si important d’en parler avec eux ? La mort est un cycle, l’âme est un mouvement. La mort est associée au deuil, à la perte de quelqu’un. Quelqu’un qu’on ne verra plus. Quelqu’un qui a disparu dans la réalité concrète et matérielle de la vie. Parler de la mort aux enfants avant 3 ans n’est pas utile car il n’a pas encore pris conscience de cette disparition. C’est en effet entre 3 et 5 ans que l’enfant peut comprendre cette vérité en l’associant à ce qu’il pourra avoir vu et vécu : la mort d’un animal, la mort d’un être cher. La mort c’est quand on ne respire plus, qu’on ne peut plus manger et répondre à nos besoins vitaux. Tous les êtres vivants meurent un jour. Du petit âge au vieil âge mais là encore il n’y a pas de règle. Nous pouvons mourir à n’importe quel âge. La mort est associée très souvent à la tristesse. Elle est une fin, une absence, un trou dans le chemin, une fêlure dans le miroir. La peine, le chagrin que génère la mort sont normales. La mort n’est pas une maladie, c’est une étape de notre vie qui nous arrête. Parler de la mort et de l’âme est nécessaire à nos enfants. Que se passe t’il alors après la mort ? Certains parlent d’un long sommeil paisible quelque part. D’autres parlent de réincarnation en un autre être vivant (homme ou animal). Et puis il y a ceux qui parle du passage après la mort vers un endroit de reliance entre âmes, un paradis, un lieu d’éveil spirituel et protecteur. Mélodie Ducoeur, dans son roman « Le royaume de Séraphin » nous fait voyager dans un monde parallèle celui des chérubins, celui des êtres ailés qui sont là pour aider des personnes sur terre. Un enfant quitte la terre, meurt lorsqu’il n’a plus sa place. Par exemple lorsqu’il a été trop malheureux. C’est le cas de Dimitri, petit garçon hypersensible et atteint de TDA qui subit un harcèlement de la part de ses camarades. Malgré tout l’amour et la tendresse de sa maman, Dimitri, le personnage subit et chaque jour qui passe crée un vide en lui qui lui fera quitter l’envie de vivre. Le livre de l’auteure nous emmène alors dans ce monde merveilleux des anges, de ces personnages hauts en couleur parfois avec un rôle d’arc-en-ciel ou de rêves. Ces personnages après la mort vont déposer ces magnifiques idées dans le cerveau des humains endormis. Dimitri comme ses autres nouveaux amis dans le royaume peuvent avoir des sachets de poudres d’étoiles et c’est ainsi merveilleux de découvrir l’après mort dans une énergie d’amour et de réparation de l’être, de l’âme. Si ce roman est une merveilleuse entrée pour parler de la mort et de l’âme, il y a encore beaucoup d’idées qui peuvent accompagner une image de la mort à votre enfant. Mais ce qui est le plus important c’est cette empreinte dans notre cœur que laisse un être aimé dans cette absence. Une personne morte ne revient jamais en l’état physique. Il est donc important de parler de la mort aux enfants avec des mots concrets et avec vérité. La mort n’est pas un sommeil, n’est pas un départ vers un ailleurs. Les mots tels que « partir, s’en aller au ciel, dormir » ne sont pas adaptés pour construire la compréhension chez le jeune