Étiquette : Réconciliation famille

Comment surmonter la rupture amoureuse au coeur de la famille?
Prendre la décision de se séparer de son partenaire quand une famille est construite impose des conséquences émotionnelles pour chaque membre qui la compose: enfants, papa, maman, grands-parents, tata, tonton etc. Il n’est jamais facile de rompre avec son conjoint quand il y a des enfants dans cette histoire d’amour. Alors comment y arriver? Comment ne pas culpabiliser de ce choix de vie? Comment aider chacun à continuer son chemin? Quelques soient les circonstances d’une séparation amoureuse, l’enjeu est de taille lorsque les enfants sont au coeur de la famille. Vous passerez par de grandes questions, vous avancerez, vous reculerez.Et puis viendront les jugements des personnes extérieures et le poids de la culpabilité. Quoique vous ferez: partir pour soi, partir pour aimer quelqu’un d’autre, partir parce que vous n’en pouvez plus, partir pour vous protéger, toutes ces raisons vous appartiennent, et de toute façon il y aura toujours des personnes pour vous critiquer, ne plus vous aimer et ne plus prendre de vos nouvelles. Car celui qui part, dans l’inconscient collectif on le considère comme celui qui va bien, celui qui n’a pas besoin d’aide ou bien celui qu’on doit rayer de sa vie car il a fait mal à l’autre. Une chose est certaine, personne n’a le droit de vous juger. Ne laissez pas ces attitudes extérieures négatives vous envahir. Et je défie quiconque d’agir dans une rupture amoureuse selon le meilleur mode d’emploi.Quand on prend cette décision de partir, j’ai envie de dire qu’on fait comme on peut et surtout comme on le sent. On ne pense pas forcément à protéger l’autre à ce moment-là, il y a quelque chose de plus fort qui naît en nous. Et plutôt que de mentir ou de faire les choses à moitié, on agit jusqu’au bout, on veut tourner la page. Très souvent, le point du rupture avec son conjoint frôle la question de survie. On pense à soi d’abord et même s’il y a des enfants. Les enfants ne sont pas les êtres qui vous font vivre. Il faut retirer cela de votre esprit. Ce ne sont pas eux qui vous réalisent. Mais c’est bien vous uniquement qui arriverez à atteindre votre accomplissement de vie. Les enfants c’est une question d’amour, c’est dans le coeur. Et ça n’a rien à voir. L’amour pour son enfant reste inaltérable. Mais quand on est au coeur de la famille avec les enfants, on pense d’abord à eux, on se dit qu’on n’ a pas le droit de prendre cette décision. On pense que pour leur bien-être c’est finalement la bonne décision de rester dans ce foyer même si au fond de nous notre coeur devient aride et nourri de peurs, de mensonges et de non dits.Alors, oui la rupture est un véritable tsunami dans l’intimité de l’amour.On a du mal à y croire. On se dit que c’est un cauchemar et qu’on va bientôt se réveiller mais très rapidement il faut revenir à la réalité. Cette réalité de la famille qui est là et qui ne peut tomber dans l’oubli. La culpabilité liée à votre décision n’a rien d’une pleine présence à soi. Car toutes les personnes qui vous jugeront, qui s’éloigneront même de vous en disant qu’ils ne vous reconnaissent pas ni dans votre choix, ni dans vos actes, ne sont que leurs propres projections de ce qu’ils ne sont pas capables d’assumer. Et par conséquent cette culpabilité ne doit pas vous envahir. Le chemin de chacun est libre. Et ce qu’il faut garder à l’esprit c’est que votre vie vous appartient et que les effets collatéraux dans une séparation sont inévitables mais vous avez le droit de refaire votre vie, d’aimer quelqu’un d’autre, de prendre un autre virage. La vie n’est pas linéaire. Mais alors comment dépasser cela et ne pas rester dans cette rancoeur mutuelle de celui qui en veut et de celui qui se sent coupable et donc aider chacun à avancer? Accepter et pardonner. Il y a celui qui prend la décision de se séparer. Il arrive que cela soit une décision commune mais ce n’est pas souvent le cas.Et puis il y a celui qui reçoit cette décision avec surprise, le coeur en effroi et où le temps s’arrête. C’est ce que j’ appelle le traumatisme glacial. Le coeur encaisse et l’autre devient un bourreau face à la victime.Et c’est dans ce ressenti que les choses se compliquent dans la séparation. La rancoeur, la colère, la douleur, et cette volonté de se raccrocher aux enfants bouleversent l’ordre de la vie qu’on pensait établie et rassurante.Ceux qui resteront dans cette dynamique éteinte et aucunement dans le mouvement de la vie ne dépasseront pas ce traumatisme de la rupture et emmèneront inévitablement les enfants dans la tourmente. Et cela peut s’avérer dramatique. On met toute la culpabilité sur la personne qui a pris la décision et l’enfant se construit dans ce sentiment d’adulte incapable de conjurer la souffrance. Vous l’aurez donc compris, il est nécessaire d’accepter ce qui vous pèse. Cela prendra du temps mais il faudra être un adulte responsable et dépasser cette blessure qui est venue réveillée vos sentiments les plus enfouis qui vous appartiennent. Une chose doit être clarifiée: Ce n’est pas la personne qui provoque la rupture qui crée la souffrance mais bien tout ce que la séparation éveille dans votre coeur d’adulte et celui de votre enfant intérieur que vous avez laissé en sourdine. Chacun est libre de partir, chacun est libre d’exprimer ce qu’il a en lui.Et viendra alors le temps du pardon en amour. Ce sont souvent les enfants qui nous emmèneront sur ce chemin du pardon. En effet, ils ont cette capacité du don inconditionnel du pardon. Pourquoi en vouloir indéfiniment à la personne qui part ? Pourquoi rester dans la rancoeur? Pourquoi penser que si on en veut à la personne, quelque part on se venge en espérant qu’elle se trompe sur ses choix? Bien évidemment, je ne dis pas qu’il faut pardonner l’impardonnable qui selon moi reste la violence physique et