Ce silence du corps qui chuchote au silence de notre âme.
Le silence de notre âme qui s’invite dans le corps de cette vie.
Notre corps qui incarne cette parole chuchotée des oubliés et des perdus.
La nudité, ce balbutiement si intime de notre sentiment d’amour qui se fraie ce chemin jusqu’à toi qui me regardes.
Ce sentiment d’amour que j’ose à peine dire, que je frôle de mes lèvres.
Ce balbutiement comme un effleurement de ce sentiment d’amour qui se dévoile dans la nudité.
Ce sentiment entre l’aube et l’aurore que je fais trembler dans l’horizon de ton regard comme un invisible qu’il me semble toucher du bout des doigts pour rêver avec toi.
Je crois que la beauté de notre corps se joue dans la transparence de la peau. Dans celle qui ne se dit pas, dans celle qui devient une parole d’amour pour ceux qui toucheront le velouté de la tendresse, la sincérité de l’être jusqu’à ce pouvoir de l’honnêteté envers soi.
Et si nous allons plus loin, la transparence traverse le bonheur caché en nous qu’on montre au monde.
Ce velouté de la peau, si précieux, si fragile à la fois qu’on a parfois tellement de mal à accepter lorsqu’on y voit des défauts.
La peau est un voyage, le corps en est une arrivée. Une destination qu’on a voulu atteindre malgré les épreuves ou les virages.
Une destination sur laquelle chaque étape est devenue une mémoire du passé. Mon corps qui a grandi avec moi, mon corps qui se glisse dans le mystère de la nuit et du jour lorsque nos pleurs et nos rires l’ ont fait trembler.
Caresser la saveur de nos rêves en regardant la peau touchée, effleurée parfois d’un simple geste tendre lorsque nous sommes tous les deux allongés ou assis.
La beauté en évidence, la beauté en transparence c’est se dire qu’on peut se montrer tel qu’on est sans jugement face à l’amour. L’amour n’est pas une honte alors il est normal que les corps aimés se mettent nus pour parler en silence du désir, de la vie.
Accepter que notre corps est l’enveloppe si tendre de notre âme, qu’il est le paradis de tes mains, qu’il est le tremblement de nos plaisirs partagés.
Nous sommes ceux qui ont pleuré, ceux qui ont ri.
Je suis celle qui garde au fond de moi l’écrin de mes blessures, de tes blessures aussi.
Nous acceptons alors de nous mettre nus devant l’amour de soi et l’amour que tu me portes.
Oui bien sûr on rejette parfois ce corps à certains moments car il n’est qu’une apparence finalement mais si je vais plus loin dans la transparence de ma nudité alors j’y découvre le joyau de mon cœur, le joyau de mon amour celui qui ne se dévoile pas tout de suite devant n’importe qui.
Mais il est celui que nous dévoilerons chacun à notre façon dans notre mise à nu devant toi que j’aime, devant toi qui sentiras la moindre de mes cicatrices comme une trace de ma vie.
Toi qui verras au travers de mon corps l’obscurité et la lumière de mon amour.
Toi qui me caresseras toujours et encore pour aller avec moi dans la beauté de ce que je suis, dans la beauté de mon corps que j’apprends à aimer pour moi et avec toi aussi.
Se mettre nu devant son partenaire c’est toucher le cœur de la sensibilité, c’est toucher le cœur du creuset de l’amour où on se sent si vulnérable, si inconnu d’un corps qu’on n’a pas toujours su mettre en valeur.
Ce balbutiement que je te donne face au miroir de mon âme.
Ce miroir de l’EROS sublime.
Mais alors d’où vient ce reflet de notre âme ? Il arrive à la croisée du chemin où je te rencontre mon amour.
Ce chemin que je prends sans peur pour aller jusqu’à toi.
Mes mots tremblent, mon corps balbutie ce sentiment de voyage en sublimes, en surprises, en sensations tellement belle set enivrantes.
La transparence du corps, la beauté de l’oubli c’est un peu toi, c’est un peu moi que je vois sur ce corps allongé qui m’appelle au lever de la lune sur mon amour si intime et personnel quand je me retrouve nue devant le miroir et quand je me retrouverai nue devant toi mon amour.
Entre ce rêve et la réalité le balbutiement du sentiment d’amour est un silence de mon corps. Il est un érotisme qu’on suggère par la naissance d’une histoire sans fin et qui commence à chaque silence entre nous.